Deux vins de Cisjordanie ne sont pas des “produits d’Israël”: CFIA

Deux vins de Cisjordanie ne sont pas des « produits d’Israël »: CFIA

OTTAWA-

L’agence fédérale d’inspection des aliments affirme que deux vins produits en Cisjordanie et vendus en Ontario ont été faussement marqués “Produit d’Israël”, étant donné le manque d’informations claires sur les étiquettes.

La nouvelle décision de l’Agence canadienne d’inspection des aliments est le dernier rebondissement d’une affaire politiquement teintée qui a commencé il y a cinq ans.

En 2017, David Kattenburg, alors résident de Winnipeg, a déposé une plainte auprès de l’agence au sujet de deux vins fabriqués dans les colonies cisjordaniennes de Psagot et Shiloh. Il a fait valoir qu’ils ne devraient pas être considérés comme des produits d’Israël en vertu de la loi canadienne parce qu’ils provenaient de colonies israéliennes dans les territoires occupés.

L’agence s’est d’abord rangée du côté de Kattenburg, mais est revenue sur sa décision après qu’Affaires mondiales Canada ait noté que la Cisjordanie était incluse dans l’accord de libre-échange Canada-Israël.

En 2019, un juge de la Cour fédérale a conclu que les colonies ne faisaient pas partie de l’État d’Israël et que l’étiquetage était donc “inexact et trompeur”.

Le juge a renvoyé l’affaire à l’Agence d’inspection des aliments, une ligne de conduite confirmée l’an dernier par la Cour d’appel fédérale.

Dans sa dernière décision, datée de vendredi, l’agence d’inspection affirme que les vins n’ont pas été produits dans les frontières internationalement reconnues d’Israël, et leurs étiquettes ne mentionnent pas qu’ils ont été fabriqués dans une zone de Cisjordanie administrée par l’État israélien.

Par conséquent, l’étiquetage est « faux » et va donc à l’encontre des dispositions de la Loi sur les aliments et drogues et de la Loi sur la salubrité des aliments au Canada.

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Cependant, l’agence d’inspection des aliments dit qu’elle n’a pas le mandat de suggérer un libellé précis ou d’approuver les étiquettes.

Au lieu de cela, l’agence a l’intention de tenir une consultation plus tard cette année avec les parties intéressées sur une déclaration d’origine acceptable dans ce cas et dans des circonstances similaires.

Dans un article de blog commun, Kattenburg et son avocat, Dimitri Lascaris, ont salué la nouvelle détermination de l’agence et ont suggéré que les étiquettes sur les vins en question devraient se lire “Produit de Cisjordanie (colonie israélienne)”.

“Nous espérons qu’une fois que les importateurs de produits des colonies israéliennes se seront adaptés à la nouvelle décision, l’ACIA prendra des mesures pour s’assurer que les étiquettes de ces produits contiennent toutes les informations importantes dont les consommateurs canadiens ont besoin pour prendre des décisions d’achat éclairées”, leur déclaration lit.

Kattenburg, qui vit maintenant aux Pays-Bas, a déclaré dimanche dans une interview qu’il prévoyait de participer à la prochaine consultation de l’agence d’inspection en “arguant que les étiquettes doivent être absolument explicites”.

Ce rapport de La Presse canadienne a été publié pour la première fois le 15 mai 2022.

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