Bien que le juge ait mis en doute la crédibilité de cette histoire, sa décision contre M. Azima aurait dû mettre fin à l’affaire. Mais bientôt, un journaliste de Reuters a contacté l’un de ses avocats et a déclaré que l’agence de presse avait des enregistrements indiquant que BellTroX lui avait envoyé des e-mails de phishing.
M. Azima, M. Massaad, leurs avocats et autres associés découvriraient plus de 150 e-mails de phishing, qui leur ont été envoyés entre 2015 et 2017, qui portaient les empreintes digitales de BellTroX, selon les archives du tribunal.
Les avocats de M. Azima ont alors engagé un enquêteur privé. Cet enquêteur, Jonas Rey, a déclaré dans un affidavit déposé dans le cadre du procès de M. Azima à Londres qu’un associé anonyme en Inde l’avait mis en contact avec un informaticien qui travaillait auparavant chez CyberRoot.
Selon l’affidavit de l’enquêteur, cet ex-employé, Vikash Kumar Pandey, lui a dit que CyberRoot avait utilisé l’infrastructure de piratage de BellTroX pour envoyer des e-mails de phishing car elle n’avait pas la capacité technique de le faire. M. Pandey aurait également déclaré que M. Del Rosso, le détective privé, avait dirigé les actions de CyberRoot.
Les dossiers montrent que la société de M. Del Rosso a versé à CyberRoot plus d’un million de dollars entre 2015 et 2017. L’année dernière, M. Azima a poursuivi M. Del Rosso devant un tribunal fédéral de Caroline du Nord, l’accusant de piratage.
M. Del Rosso, qui n’a pas répondu aux courriels sollicitant des commentaires, a rejeté l’allégation et a déclaré dans des documents judiciaires que tous ses paiements à CyberRoot étaient pour des services légitimes. Il a ajouté qu’il n’avait jamais entendu parler de M. Pandey. L’autre enquêteur, M. Page, qui n’a pas répondu aux demandes de commentaires, a nié tout rôle dans le piratage.
Une histoire de problèmes
Le procès intenté par M. Azima ne devrait pas être jugé à Londres avant l’année prochaine, et M. Pandey, l’informaticien, ne devrait pas témoigner.
