Le point de vue du Guardian sur Truss, Kwarteng et l’inégalité : hors de contact, hors du temps | Éditorial

Le point de vue du Guardian sur Truss, Kwarteng et l’inégalité : hors de contact, hors du temps |  Éditorial

LLa tentative d’iz Truss de réinitialiser le parti conservateur en abandonnant l’agenda du régime précédent échoue en raison de son incompétence politique et de l’absence d’un mandat populaire. Ce dernier a été habilement exploité par l’ancien ministre conservateur Michael Gove pour tenter de sauver une partie du manifeste de 2019, qui aspirait à niveler les zones les plus pauvres. M. Gove portera une plume dans sa casquette après que Suella Braverman, la ministre de l’Intérieur, l’ait désigné comme chef de file d’un «coup d’État» qui a forcé Mme Truss à abandonner son projet de réduire le taux d’imposition de 45% pour les riches.

Aucun premier ministre n’a le privilège de dire ce que signifie une élection générale s’il n’en a pas remporté une. Les conservateurs ont obtenu leur majorité en promettant de mener à bien le Brexit, de reconstruire le NHS et de lutter contre les inégalités régionales. Ces promesses ont réussi à créer une nouvelle coalition de partisans conservateurs traditionnels et d’anciens électeurs travaillistes. Cependant, le gâchis autour du protocole d’Irlande du Nord est la preuve que le Brexit est loin d’être terminé ; le NHS est en crise ; et les nécrologies sont en cours de préparation pour le programme de mise à niveau. Ces échecs ont été encadrés par Mme Truss pour suggérer qu’une rupture nette était nécessaire. M. Gove a ravivé l’opposition à ce projet en réclamant des “ressources supplémentaires” pour redresser le pays, malgré la compression budgétaire du gouvernement.

Le problème pour les dirigeants est que là où M. Gove a mené, d’autres suivent de peur d’être laissés pour compte par l’opinion publique. Mardi, Mme Truss a refusé de s’engager sur une promesse faite par son prédécesseur, Boris Johnson, selon laquelle les prestations augmenteraient en fonction de l’inflation plutôt que des revenus. M. Gove a raison de dire que la promesse doit être tenue. L’argument de Mme Truss est que, dans une crise du coût de la vie, les retraités devraient bénéficier d’un coup de pouce correspondant à l’inflation car ils ne peuvent pas augmenter leurs revenus, tandis que les bénéficiaires de prestations pourraient “travailler” pour faire face à la hausse des prix. Mais le public veut que le gouvernement dépense de grosses sommes d’argent pour aider les pauvres. Aller à l’encontre de l’humeur du pays risque de provoquer une rébellion ouverte au sein du cabinet. Aucun gouvernement ne pourrait survivre à une telle insurrection.

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L’incapacité de Mme Truss à saisir ce qui se passe dans le pays en termes d’inégalité est au cœur de son ineptie politique. C’est ce qui relie à la fois la réduction des prestations en termes réels et le nivellement par le haut. La Grande-Bretagne est géographiquement plus inégale que tout autre grand pays riche. En dehors de Londres et du sud-est (et des environs d’Édimbourg) se trouve un pays où les salaires, l’alphabétisation et l’espérance de vie sont plus bas, et le chômage et les taux de maladie plus élevés. Le plan du gouvernement précédent pour niveler la Grande-Bretagne, publié plus tôt cette année, était loin d’être suffisant en termes de liquidités et de pouvoir délégué. Mais aussi inadéquates que soient les solutions proposées, il tentait de réfléchir aux questions de lieu, de communauté et d’inégalité. Dans cette mesure, il était dans l’air du temps d’une manière que son successeur ne l’est manifestement pas.

M. Gove, l’un des perturbateurs naturels de la politique, est un ennemi dangereux pour Mme Truss. Le Guardian a été en désaccord avec sa politique à de nombreuses reprises – surtout en ce qui concerne son rôle de catalyseur dans le Brexit. Mais il fait ce qu’il faut pour la Grande-Bretagne en rappelant à Mme Truss que lorsque les électeurs ont peur de l’augmentation des factures énergétiques et des coûts hypothécaires, elle devra peut-être se rendre dans le pays si elle veut changer radicalement de direction. En 2019, la Grande-Bretagne n’a pas voté pour ce qu’elle propose.

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