Lightstrike est un problème connu pour les viticulteurs et se produit lorsque les bouteilles sont exposées aux longueurs d’onde bleues à ultraviolettes à environ 350-450 nanomètres. C’est l’une des raisons pour lesquelles les vins sont conservés dans l’obscurité.
Les vins rouges ont une protection naturelle sous forme de tanins et sont également plus susceptibles d’être embouteillés dans un verre plus foncé.
Cependant, de nombreux détaillants et restaurants ne connaissent pas le concept, permettant souvent au vin blanc de se refroidir dans des réfrigérateurs bien éclairés ou vitrés.
Les experts pensent que même une exposition d’une heure au mauvais type de lumière peut libérer des composés désagréables dans le vin, entraînant des odeurs qui ont été comparées aux œufs pourris, au fromage malodorant ou aux eaux usées.
L’effet de la lumière du soleil sur le vin peut même être détecté en sirotant du champagne à l’extérieur, lorsqu’une odeur étrange peut rapidement apparaître dans le verre par une journée ensoleillée.
Emballage de protection
Certains producteurs ont commencé à agir, le vigneron anglais Nyetimber ayant opté pour le verre ambré foncé pour ses vins mousseux afin de contourner le problème.
De même, la cave slovène Radgonske Gorice a sorti un vin mousseux Untouched By Light en 2020, qui se présente dans une bouteille noire et est fabriqué et commercialisé dans l’obscurité totale avec un personnel portant des lunettes de vision nocturne.
Les boissons plus chères, comme le Cristal Champagne de Louis Roederer, sont souvent emballées dans un emballage en cellophane foncé pour filtrer les rayons nocifs de la lumière. On estime que l’emballage orange sur Cristal empêche 98 % de la lumière de passer.
Cependant, beaucoup de gens ne réalisent pas à quoi sert l’emballage et le retirent peu de temps après l’achat.
Pour la dernière étude, les scientifiques ont examiné les effets de l’exposition à la lumière dans des conditions simulées d’étagères de supermarché sur 1 052 bouteilles de 24 vins blancs de quatre cultivars : pinot gris, chardonnay, müller-thurgau et gewurztraminer.
Selon les auteurs, les résultats suggèrent la nécessité de réévaluer les recommandations d’embouteillage et de stockage pour les vins blancs, qui reposent davantage sur l’arôme pour l’identité individuelle que les vins rouges.
