BRUXELLES –
Les pays de l’Union européenne ont convenu mercredi d’imposer un plafond de prix sur le pétrole russe et d’autres nouvelles sanctions après que Moscou a illégalement annexé quatre régions d’Ukraine au milieu de sa guerre de plusieurs mois, ont déclaré des responsables de l’UE.
Les diplomates ont conclu l’accord à Bruxelles qui comprend également des restrictions sur les exportations européennes de composants d’avions vers la Russie et des limites sur les importations d’acier en provenance du pays, selon un communiqué officiel de la présidence tournante tchèque de l’UE.
Le bloc des 27 nations imposera une interdiction de transporter du pétrole russe par mer vers d’autres pays au-dessus du plafond de prix, que les riches démocraties du Groupe des Sept souhaitent mettre en place d’ici le 5 décembre, lorsqu’un embargo de l’UE sur la plupart du pétrole russe entrera en vigueur. Un prix spécifique pour le futur plafond n’a pas encore été défini.
Un accord sur le plafonnement des prix n’a pas été facile à conclure car plusieurs pays de l’UE craignaient que cela ne nuise à leurs industries maritimes. Plus de détails sur les sanctions seront publiés dès jeudi.
Le nouveau paquet de sanctions a été proposé la semaine dernière par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans un contexte de préoccupations sécuritaires accrues concernant les menaces nucléaires du président russe Vladimir Poutine et son annexion de certaines parties de l’Ukraine.
“Nous avons agi rapidement et de manière décisive”, a déclaré von der Leyen en saluant l’accord. “Nous n’accepterons jamais les référendums fictifs de Poutine ni aucune forme d’annexion de l’Ukraine. Nous sommes déterminés à continuer de faire payer le Kremlin.”
Les nouvelles sanctions comprennent également une “interdiction d’importation prolongée” sur des produits tels que les produits sidérurgiques, la pâte à papier, le papier, les machines et appareils, les produits chimiques, le plastique et les cigarettes, a déclaré la présidence tchèque.
Une interdiction de fournir des services informatiques, d’ingénierie et juridiques aux entités russes entrera également en vigueur.
Le paquet, qui comprendra également de nouveaux critères de contournement des sanctions, s’appuie sur des sanctions européennes déjà sans précédent contre la Russie à la suite de son invasion de l’Ukraine en février.
Les mesures de l’UE à ce jour comprennent des restrictions sur l’énergie en provenance de Russie, des interdictions de transactions financières avec des entités russes, y compris la banque centrale, et des gels d’avoirs contre plus de 1 000 personnes et 100 organisations.
Le bloc des 27 nations a déjà accepté d’interdire le pétrole russe qui arrive par voie maritime, et non par pipeline, mais certains pays membres ont toujours besoin d’approvisionnements russes à bas prix. La Hongrie, qui a mis en doute l’efficacité des mesures précédentes et a déclaré plus tôt qu’elle ne pouvait pas soutenir de nouvelles sanctions énergétiques, a déclaré qu’elle avait obtenu des exemptions pour toute nouvelle mesure qui aurait mis sa sécurité énergétique en danger.
L’interdiction prévue par l’UE de la plupart des produits pétroliers russes pourrait forcer la Russie à baisser les prix pour trouver de nouveaux clients. Les pays producteurs de pétrole de l’OPEP se réunissent mercredi pour discuter de la réduction de la production pour augmenter les prix du pétrole, ce qui aiderait la Russie.
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La rédactrice d’Associated Press Angela Charlton à Paris a contribué à ce rapport
