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Une étude montre qu’une personne sur cinq au Royaume-Uni souffre d’une maladie connue sous le nom de misophonie, qui provoque de fortes réactions négatives aux bruits courants que la plupart d’entre nous ne remarqueront même pas, comme renifler, se racler la gorge, tousser ou avaler.
L’étude d’Oxford et du King’s College de Londres a identifié des participants qui ont trouvé que la condition était un “fardeau” dans leur vie.
Ce que la nouvelle recherche dit sur la misophonie
L’étude a inclus un groupe de 772 personnes au Royaume-Uni qui leur a demandé de répondre à un questionnaire. On leur a demandé d’évaluer leurs réactions émotionnelles à différents sons quotidiens.
Ces données ont été utilisées pour juger des déclencheurs, des réactions et de l’intensité de la réponse des participants, et ont également identifié des signaux d’alarme pour la misophonie qui pourraient aider les gens à diagnostiquer eux-mêmes la maladie et à savoir s’ils l’ont.
Selon l’étude, 18,4%, soit 142 participants, ont atteint un seuil de “symptômes significatifs” de la misophonie. Il a également montré que les hommes et les femmes étaient également susceptibles de souffrir de la maladie.
Il a également été entendu que seule une personne sur sept dans l’étude était au courant de la maladie, malgré sa fréquence.
Qu’est-ce que la misophonie ?
Le mot misophonie se traduit par “haine du son” en grec. La condition est caractérisée par des réactions émotionnelles inhabituellement fortes et négatives comme la colère, l’anxiété ou le dégoût à certains sons.
Une personne atteinte de misophonie pourrait être stressée en entendant des sons comme une respiration normale ou une déglutition qui sont des sons mineurs que la majorité de la population ne dérangerait pas.
Les chercheurs ont déclaré que la misophonie ne se limite pas à être agacé par certains sons, il s’agit de se sentir “piégé ou impuissant” lorsqu’ils sont déclenchés par des bruits gênants et ne peuvent pas s’en éloigner.
“Il s’agit de sentir qu’il y a quelque chose qui ne va pas chez vous dans la façon dont vous réagissez aux sons, mais aussi de ne rien pouvoir y faire”, a déclaré le Dr Jane Gregory, psychologue de l’Université d’Oxford. Elle a ajouté que cela peut être un soulagement pour les gens de découvrir qu’ils ne sont pas seuls.
D’autres bruits comprennent des ronflements forts, des reniflements, des claquements de lèvres, des claquements, des craquements d’articulations et des bruits de tapotement et plus encore. Des sons comme taper des doigts ou des orteils, cliquer sur un stylo, taper fort ou le bruit des ustensiles en mangeant peuvent également agir comme des bruits déclencheurs pour les personnes souffrant de la maladie.
Ce phénomène peut affecter les gens différemment et varie d’une personne à l’autre. Certains peuvent n’avoir qu’un seul son “déclencheur” tandis que d’autres peuvent avoir plusieurs déclencheurs qui provoquent cette réaction.
Leurs réactions aux sons peuvent également varier en gravité. Alors que certaines personnes ont du mal à contrôler leurs émotions, elles peuvent contrôler leurs réponses. Alors que certains ne peuvent pas contrôler non plus, ce qui les fait réagir de manière impulsive.
Dans les cas graves, les personnes peuvent avoir du mal à accomplir certaines tâches ou ne pas être en mesure d’être dans des environnements spécifiques. Cela peut conduire à l’isolement car les personnes qui en souffrent ont tendance à éviter les sons déclencheurs. Ceux qui présentent des symptômes extrêmes auraient besoin de conseils pour les aider à s’adapter.
Quelle est la fréquence de cette condition?
Selon les scientifiques, la misophonie est connue pour affecter 18% des adultes au Royaume-Uni, soit environ 10 millions de personnes.
Pendant ce temps, une étude réalisée précédemment a montré qu’elle affecte environ 23% des étudiants de premier cycle.
Les causes de la misophonie
Il existe peu de données sur les causes de la misophonie et sur sa fréquence. Cependant, les experts disent que cela peut être causé par une combinaison de facteurs tels que :
- Différences de structure cérébrale.
- D’autres conditions.
- Antécédents familiaux ou génétiques.
Les différences dans la structure du cerveau
Selon les recherches, ceux qui souffrent de misophonie sont plus susceptibles d’avoir des variations spécifiques dans le fonctionnement et l’organisation de leur cerveau. L’une de ces variations est d’avoir plus de connexions et d’activité dans et entre certaines zones du cerveau.
Votre capacité à traiter le son et à réguler vos émotions est contrôlée par les régions cérébrales affectées. L’ouïe et les émotions font partie du mécanisme d’autodéfense intégré dans votre cerveau. Pour cette raison, une personne éprouve et apprend à lier des émotions négatives comme la colère, le dégoût et la peur à des situations menaçantes.
La misophonie peut déclencher instinctivement une réaction de combat ou de fuite chez une personne, ce qui provoque de la colère et un désir de s’échapper. Cela entraîne des réactions et des symptômes émotionnels, corporels et comportementaux.
Autres conditions qui pourraient être responsables de la misophonie
La misophonie est plus répandue parmi ceux qui ont des troubles médicaux particuliers. Il est fréquent chez les personnes qui présentent des caractéristiques obsessionnelles-compulsives mais qui ne correspondent pas entièrement aux critères de diagnostic pour un diagnostic officiel de trouble obsessionnel-compulsif (TOC). Cependant, seulement 24% des personnes présentant ces caractéristiques souffrent également de misophonie.
Antécédents familiaux ou facteurs génétiques
Il existe des preuves suggérant que la misophonie peut fonctionner dans les familles. Les experts pensent également qu’au moins une mutation génétique est responsable de la maladie. Cependant, une enquête plus approfondie est nécessaire pour déterminer si ces possibilités sont vraies.
Traitement et guérison de la misophonie
Bien qu’il n’existe aucun traitement ou remède définitif contre la misophonie, les personnes atteintes de cette maladie peuvent bénéficier de diverses formes de thérapie de santé mentale (psychothérapie).
Cela peut aider à identifier les déclencheurs d’une personne et à trouver des moyens de les minimiser ou de les prévenir. La thérapie peut également aider à réduire la sensibilité aux sons déclencheurs et à développer des stratégies d’adaptation pour atténuer les réactions impulsives.
Les symptômes de la misophonie peuvent également être soulagés en recevant un traitement pour d’autres affections qui y sont liées, telles que l’anxiété ou le TOC. Il est préférable de contacter votre fournisseur de soins de santé pour trouver le meilleur traitement pour vos conditions et vos symptômes.
