L’Union européenne (UE) a adopté une nouvelle loi empêchant les entreprises de vendre des produits liés à la déforestation dans les États membres de l’UE.
Points clés:
- Les entreprises doivent désormais prouver que le soja, le bœuf, l’huile de palme, le bois, le cacao et le café importés ne sont pas liés à la déforestation
- Les entreprises risquent des amendes de 4% de leurs revenus dans l’UE
- Les importateurs doivent également prouver que les droits des peuples autochtones ont été respectés pendant la production
La nouvelle législation s’applique au soja, au bœuf, à l’huile de palme, au bois, au cacao et au café, ainsi qu’à certains produits dérivés comme le cuir, le chocolat et les meubles.
Le caoutchouc, le charbon de bois et certains dérivés de l’huile de palme ont également été inclus à la demande des politiciens de l’UE.
La loi obligera les entreprises à produire une déclaration de diligence raisonnable prouvant que leurs chaînes d’approvisionnement ne contribuent pas à la destruction des forêts avant de vendre des marchandises dans l’UE.
Le non-respect peut entraîner des amendes pouvant aller jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires d’une entreprise dans un pays de l’UE.
“J’espère que ce règlement innovant donnera un élan à la protection des forêts dans le monde et inspirera d’autres pays à la COP15”, a déclaré le négociateur en chef du Parlement européen, Christophe Hansen.
La déforestation est une source majeure d’émissions de gaz à effet de serre à l’origine du changement climatique et sera au centre de la conférence COP15 des Nations Unies cette semaine.
La loi pourrait entrer en vigueur dans 20 jours
Les négociateurs des pays de l’UE et le Parlement européen se sont mis d’accord sur le nouveau règlement tôt mardi, heure locale.
Les entreprises doivent également montrer que les droits des peuples autochtones ont été respectés lors de la production de biens.
La législation va maintenant être officiellement approuvée par les membres de l’UE et le parlement, et peut entrer en vigueur 20 jours plus tard, bien que certaines des règles entrent en vigueur pendant 18 mois.
Les États membres de l’UE seront tenus d’effectuer des contrôles de conformité couvrant 9 % des entreprises exportant depuis des pays à haut risque de déforestation, 3 % des entreprises à risque standard et 1 % des entreprises à faible risque.
Des pays comme le Brésil, l’Indonésie, la Colombie et la Malaisie ont critiqué le plan de l’UE, avertissant que les règles seraient lourdes et coûteuses.
Le commissaire européen à l’environnement, Virginijus Sinkevicius, a déclaré qu’il avait visité ou parlé avec les gouvernements concernés par la loi, et que l’UE travaillerait avec les pays pour aider à renforcer leur capacité à mettre en œuvre les règles.
Reuter