Bravo au comité | Le Journal de Montréal

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Les intentions sont brillantes, mais il faudra encore approfondir, chercher davantage et surtout s’approcher davantage de la réalité.

Essayez de faire avaler à un ou une jeune de 10, 11 ou 12 ans que le score et le classement n’ont pas d’importance. Qu’il faut s’amuser même si on mange une raclée de 9 à 1. Bonne chance ! Tentez de leur faire accepter qu’on a des scores au ballon dans la cour de l’école, au baseball, au soccer, dans les bulletins scolaires, mais pas au hockey. L’idée est bonne, mais elle ne tiendra jamais la route. Elle pourrait même désintéresser les enfants les plus compétitifs. Ils existent bel et bien et, eux aussi, il faut les respecter. À 10 ans, Guy Lafleur, Wayne Gretzky et Marcel Dionne ne se foutaient pas du score.

Aussi, je comprends la réaction rapide, vive et négative du réseau scolaire face à la recommandation d’enseigner le patinage au primaire. L’idée est bonne mais, encore là, irréaliste. Imaginez un seul instant toute l’organisation et les coûts reliés aux déplacements des enfants et enseignants vers les arénas, la qualité de l’enseignement à perfectionner et développer. Pensez à l’équipement pour les petits dont les parents sont déjà éreintés par l’achat des effets scolaires, ordinateurs et vêtements. Nous sommes dans un très vaste pays. Aller à l’aréna dans nos grandes villes, c’est une chose, mais à partir d’un petit village de la Gaspésie, de l’Abitibi, de la Côte-Nord ou du Bas-du-Fleuve, c’en est une autre.

LA VRAIE VIE

Aussi, l’enseignement du patinage pour des tout-petits n’est pas simple et ce ne sont pas tous les profs d’éducation physique qui en possèdent les techniques adéquates pour les engager dès le départ vers un bon développement. Débarquer sur la glace avec 20 élèves de 6 ans qui commencent à patiner n’est pas une mince affaire. Plusieurs instructeurs qualifiés vous diront que c’est impossible, irréaliste. Ne serait-ce que les habiller, lacer leurs patins et vous en aurez plein votre casque protecteur et ça, c’est la réalité. Sachez que les enfants de cet âge n’attachent pas leurs patins tout seuls.

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L’ENSEIGNEMENT

Voilà plus de 30 ans que je donne régulièrement des cliniques de hockey à des gars et des filles de tous les âges et je suis étonné que le Comité québécois sur le développement du hockey n’insiste pas davantage sur la qualité de l’enseignement de base de notre sport national. Je suis toujours stupéfait d’accueillir un joueur ou une joueuse ayant atteint auparavant un bon calibre au hockey mineur et qui ignore encore une foule d’éléments primaires comme le jeu de position en défensive, sinon en attaque, comment patiner la tête haute, réussir une passe soulevée de qualité, la technique des lancers du poignet, du tir frappé, du revers, etc. C’est encore plus surprenant chez les gardiens de but qui, c’est trop évident, ont été longtemps laissés à eux-mêmes, cultivant innocemment des défauts ou des carences parce qu’il n’y a eu personne d’assez qualifié autour d’eux (ou elles) pour les corriger.

SUGGESTIONS

C’est l’été qu’on devrait amener les petits à l’aréna. Les heures de glace désoccupées sont abondantes, les parents plus disponibles. Ainsi, le gouvernement pourrait aider à garder les infrastructures ouvertes. Imaginez une belle semaine d’école de patinage gratuite avec de vrais spécialistes en juillet ou en août.

Et oui, le Comité a raison de soulever l’apport crucial que devraient manifester les fournisseurs et les équipementiers. Ça frôle le vol avec des patins pour enfant à 500, 600 et même 1000 $. Le coût des bâtons est aussi honteux, révoltant et insultant.

De l’enclave

  • le reste de Jean Perron à Chandler (Gaspésie) est à vendre. Le gagnant de la Coupe Stanley de 1986 avec le Canadien veut désormais passer ses hivers au Panama… le meilleur endroit dans le sud, dit-il.
  • Ils étaient Bouchervillois, mais le commissaire par intérim de la LHJMQ depuis à peine 37 ans, Gilles Courteau, et son épouse, France, sont maintenant des Sherbrookois dans une maison toute neuve.
  • Le jeune champion universitaire de golf Jeffrey Lebeau qui étudie au Texas est originaire de l’Estrie et il est le fils de Chantal et de Stéphan Lebeauchampion de la Coupe Stanley en 1993 avec le Canadien.
  • Je suis triste pour les gens qui vivent autour du lac St-Pierre. Le moratoire est reconduit pour les cinq prochaines années. Interdiction de pêcher la perchaude comme c’est le cas depuis 10 ans.
  • Les yeux encore mouillés, à la réception suivant les funérailles de Guy Lafleur, sa mère, Pierrette90 ans, m’a dit en me serrant le bras : « C’est moi qui devrais être partie… pas lui. »
  • Yvan Cournoyer : « Je n’aime pas revoir le but de Paul Henderson contre les Russes en 1972. J’ai toujours peur qu’y score pas. »
  • Claude Raymond célébrait ses 85 ans, samedi. Une machine, le p’tit gars de Saint-Jean-sur-Richelieu.
  • Pour que le lac Saint-Jean soit déclaré « calé », il faut que 70 % des glaces soient fondues et ce n’est pas encore le cas. Le grand lac est en retard, cette année. Il y a deux ans, il avait atteint la fonte le 12 mai.
  • Le temps passe. Martin Brodeur a maintenant 50 ans.

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