PARIS | Le deuxième favori à Roland-Garros, Daniil Medvedev, en a eu plein les baskets mardi et il avait «la bouche pleine de terre battue».
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Le Russe a été surpris d’entrée de jeu par le qualifié brésilien Thiago Seyboth Wild. C’était l’histoire du jour dans la capitale française, tandis qu’en soirée, les Français n’en avaient que pour Gaël Monfils, tombeur de l’Argentin Sebastian Baez sur le Philippe-Chatrier survolté après avoir tiré de l’arrière 4-0 dans le cinquième set.
«J’ai eu un nouveau souffle, poussé par le public. Il y a des gens qui ont crié, je me suis dit : “Allez, on y va encore”… C’est exceptionnel, je n’ai pas de mots», a dit le Français de 36 ans sur le terrain après son gain de 3-6, 6-3, 7-5, 1-6 et 7-5.
Chaque point gagné par celui qui a chuté au 394e rang à la suite d’une longue absence en raison d’une blessure, a été célébré comme si c’était celui de la victoire par les bruyants spectateurs.
«C’était le premier tour, on va essayer de faire une belle fête pour le deuxième tour aussi», a poursuivi Monfils, qui aura toutefois tout un défi face au Danois Holger Rune, sixième favori.
«Je me suis dit que c’était bizarre, que je n’avais pas gagné un match depuis que je suis papa et ma fille, elle est à Paris…», a-t-il laissé tomber.
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Gaël Monfils a laissé couler quelques larmes au terme de sa victoire émotives en cinq manches, mardi soir.
Le plus beau jour de sa vie
Pour en revenir à Seyboth Wild, le 172e mondial l’a emporté de façon spectaculaire en cinq manches de 7-6 (5), 6-7 (6), 2-6, 6-3 et 6-4. Il a servi pour le match et dès le premier point de ce jeu décisif, il demandait à la foule de l’encourager, signe de sa grande confiance.
«Je n’ai pas de mot pour décrire ce que j’ai ressenti quand j’ai gagné ce match. J’étais tellement heureux! C’est certainement le plus beau jour de ma vie», a-t-il indiqué aux médias.
On peut le comprendre. À 23 ans, Seyboth Wild en était seulement à son deuxième match dans un tableau principal d’un Grand Chelem après avoir perdu au premier tour aux Internationaux des États-Unis en 2020.
Un futur top 30
Malgré son deuxième rang mondial, Medvedev, qui a reçu la visite du soigneur a la troisième manche pour un problème au nez, avait peu de chances de soulever la coupe des Mousquetaires au terme de la quinzaine, puisque la terre battue n’est pas sa spécialité.
Cependant, le Russe de 27 ans avait démontré de belles choses sur cette surface dernièrement, étant sacré champion à Rome. Il avait même mentionné il y a quelques jours que cette victoire lui permettait d’avoir de plus grandes ambitions à Paris.
Mais mardi, Medvedev n’a pas trouvé de solutions face au Brésilien, qui a simplement été meilleur.
«Je ne vais pleurer ni regarder le match. J’ai bien joué, j’ai essayé. Je ne sais pas ce que j’aurais pu faire de mieux. S’il continue de jouer ainsi, il sera dans le top 30 d’ici la fin de l’année», a prédit Medvedev.
«Aujourd’hui, avec le vent et le court sec, j’avais la bouche pleine de terre battue, dès le troisième jeu!» a ajouté celui qui n’est pas malheureux que sa saison sur l’ocre soit terminée.
Quant à Seyboth Wild, il affrontera au deuxième tour l’Argentin Guido Pella, 423e.