Les trois piliers de la motoneige au Québec

Les trois piliers de la motoneige au Québec

« L’ensemble de l’industrie de la motoneige au Québec ou ce que l’on appelle plus précisément la motoneige structurée, opérée par les clubs et la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec, repose sur trois piliers », d’expliquer Michel Garneau, responsable des communications à la Fédération.

« Le premier c’est celui de l’utilisateur/payeur. Ce sont les motoneigistes qui paient pour le développement et l’entretien des sentiers. C’est un groupe assez unique dans le monde du récréotourisme. Le deuxième pilier, c’est la générosité des propriétaires fonciers. Plus de 50 % des sentiers passent sur des terres privées. La participation des propriétaires fonciers est un élément crucial pour l’industrie. Enfin, le troisième pilier, c’est l’apport des bénévoles. Les véritables gestionnaires du réseau de sentiers, ce sont les bénévoles. Ces derniers vont négocier les droits de passage, coupent les branches, refont les tabliers de ponts, installent la signalisation, voient à l’entretien de la machinerie et des sentiers. Ils sont l’élément clé parce que sans eux, il n’y aurait pas d’industrie de la motoneige au Québec telle qu’on la connaît aujourd’hui. »

DES SENTIERS UTILES À PLUSIEURS

Certaines personnes critiquent ouvertement les gens qui pratiquent la motoneige. Ils ne savent pas que les sentiers servent aussi à d’autres types d’activités.

« La communauté motoneigiste agit souvent comme chef de projet pour des infrastructures qui servent pour d’autres loisirs, précise l’expert. En 2010, la Coalition nationale sur les sentiers, un organisme pancanadien, avait fait une étude qui a fourni la conclusion que 42,1 % de tous les sentiers récréatifs aménagés au Québec bénéficient de la gestion de la communauté motoneigiste. Au Canada, ce chiffre grimpe à 66,4 %. »

Il est connu que des sentiers et des passerelles qui servent en hiver pour les motoneigistes sont également utilisés l’été et l’automne pour d’autres activités telles que à la randonnée pédestre, le vélo, la randonnée équestre et plus encore.

« Souvent, lorsque l’on fouille, on constate que ces projets ont été initiés ou financés par la communauté motoneigiste. Il faut donc retenir que oui, nous sommes des adeptes de sports motorisés, mais nous sommes avant tout des développeurs de sentiers. Nous pouvons être fiers du fait que nous créons des sentiers et que d’autres groupes bénéficient de notre dynamisme et de nos investissements », ajoute M. Garneau.

Pour ce spécialiste, une simple vérification prouverait ce qu’il avance.

« Si les gens sortaient et prenaient un mini inventaire dans leur coin de pays, ils constateraient rapidement plusieurs des investissements et des projets qui ont été menés par la communauté motoneigiste. Ils pourraient alors comprendre que nous contribuons à leur qualité de vie, parce qu’ils ont maintenant accès à pratiquer plusieurs activités de plein air, via les sentiers. »

FINANCEMENT

Chaque saison, lorsque les motoneigistes achètent leur plaque d’immatriculation, une partie du montant revient vers eux pour financer les activités.

« Le gouvernement, via la SAAQ, ramasse des fonds sur les frais d’immatriculation. Ces montants sont redistribués pour des frais d’opération et d’infrastructures. Il y a 35 $ qui revient à la Fédération et qui est attitré à des programmes très précis pour les clubs. Il y a un montant de 4 $ qui sert à financer des infrastructures. »

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Michel Garneau donne en exemple la nouvelle passerelle sur la rivière Péribonka, au Saguenay–Lac-Saint-Jean.

« Une partie du financement est assurée par les motoneigistes et les quadistes. Finalement, 1 $ est appliqué sur des projets d’investissement concernant la faune et la flore, un programme administré par la Fondation de la faune du Québec. Donc, le total de 40 $ passe entre les mains du gouvernement, mais provient des motoneigistes. »

Une autre source importante de financement pour les clubs, c’est la vente des droits d’accès.

« Certains motoneigistes croient que la somme qu’ils déboursent revient dans les poches de la Fédération. Je les invite à consulter le tableau de répartitions des montants, où ils vont constater que seulement 16 $ renvient à la Fédération comme fonds de roulement. La très grande majorité du prix payé pour le droit d’accès est redistribuée pour l’aménagement et l’entretien des sentiers. »

Avant de terminer son entrevue, M. Garneau a tenu à souligner un fait qui illustre très bien l’engagement des bénévoles, comme le club les Pionniers des Laurentides, qui vient de fêter son 60e anniversaire.

« C’est un bel exemple de l’engagement de bénévoles. On parle ici d’un OSBL dirigé par des bénévoles qui a réussi à passer au travers des âges pour continuer encore aujourd’hui à promouvoir la motoneige auprès de ses membres et de la communauté. C’est tout un accomplissement. »

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