Les amateurs et les journalistes qui couvrent le tennis ont mis une étiquette de mauvais garçon sur Nick Kyrgios dans les dernières années. Ce dernier s’énerve lorsqu’on lui en parle.
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On a eu l’occasion de l’observer à Wimbledon, mais aussi depuis son arrivée à Montréal. La question qu’il faut se poser: qui est le vrai Nick Kyrgios ?
L’Australien a fait souvent parler de lui pour les mauvaises raisons. Ses nombreuses crises et ses gestes impulsifs sur le terrain dérangent beaucoup dans le monde du tennis. Sans compter qu’il discute constamment à son équipe entre les deux parties.
Dans un univers où l’étiquette est très importante, Kyrgios détonne. Il est perçu comme un mauvais garçon. Une mauvaise personne. Avec les journalistes, il a une relation amour-haine.
Kyrgios n’hésite pas à répondre sèchement à certaines questions. Il aime recadrer certains journalistes si c’est nécessaire. Après sa victoire contre Alex de Minaur, il est revenu sur la perception des gens à son endroit.
«Je me fous un peu si les gens ne m’aiment pas ou n’aiment pas mon style de tennis, a expliqué Nick Kyrgios.
«Je comprends qu’il y a certaines personnalités qui ne sont pas d’accord avec certaines choses que je fais ou de la façon que je m’habille.
«Au début de ma carrière, on a dépeint une image de moi qui ne me ressemblait pas du tout. C’était basé sur ce que je faisais sur le terrain et non ce que je faisais dans ma vraie vie.
«Je suis un humain normal à 95 % du temps. Vous me voyez seulement sur le court et ça représente seulement 2 % de ma vie.»
Deux personnalités ?
Depuis le début de la saison, Kyrgios a mis de l’ordre dans sa vie à tous les niveaux. Sur le plan tennistique, il a décidé de s’entraîner de façon sérieuse et il souhaite prouver qu’il fait partie de l’élite de son sport.
Il mène une vie personnelle plus rangée. Bien sûr, il a été impliqué dans une affaire de voies de fait avec son ancienne conjointe, Chiara Passari. Un dossier qui l’a ébranlé.
«Je crois fermement au fait que tu dois être deux personnes complètement différentes pour avoir du succès comme athlète, a ajouté Kyrgios. Tu ne peux pas être toujours un gars super gentil et généreux sur le terrain. Si c’était comme cela, je serais terrible au tennis.
«Les joueurs de tennis doivent être égocentriques. Tu dois marcher et avoir le sentiment que tu es le meilleur joueur au monde. Tu dois avoir cette mentalité.»
On a eu l’occasion de discuter brièvement avec sa copine Costeen Hatzi dans le couloir après un match. Elle a mentionné que son amoureux n’est pas la même personne que l’on voit sur le terrain. Il est vraiment attentionné avec elle.
«Les gens de mon entourage et mes amis savent qui je suis, a précisé Kyrgios. C’est tout ce qui compte pour moi. Quand je sors du court, plus rien ne m’importe.»
Intimidant de la bonne façon
En raison de ses succès depuis Wimbledon, les autres joueurs craignent Kyrgios. Lorsqu’il se pointe sur le terrain, l’Australien est intimidant.
«Les adversaires de Serena (Williams) et Roger (Federer) ne devaient pas dormir très bien à la veille de leur affrontement, a raconté Kyrgios. C’était plus une question d’aura ou de résultats du passé.
«Pour ma part, ils doivent se dire que je suis sur une grosse série de victoires et que je joue bien. Ça peut affecter ton habileté d’aller sur le terrain et de bien performer.
«Je crois que c’est arriver à certains de mes adversaires dans les dernières semaines. J’ai été un bon joueur durant la majorité de ma carrière. J’ai gagné ce respect dans le vestiaire. Ils savent de quoi je suis capable si je suis motivé.»