Critique du film “Sarpatta Parambarai”: a du punch, mais suit un chemin prévisible

Avec la star d’Arya, le réalisateur Pa. Ranjith donne vie à la culture dynamique de la boxe dans le nord de Madras des années 70

Il y a un problème inhérent à l’arc des films sportifs : sa nature prévisible. Le protagoniste montre un vif intérêt pour un sport, mais la route du succès est semée d’épines. Il surmonte tout cela avec difficulté et en sort vainqueur. Cette formule très basique est ce avec quoi la plupart des drames sportifs sont construits.

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La dernière offre tamoule de Pa. Ranjith, Sarpatta Parambarai, n’est pas trop différent. Il a un protagoniste (Kabilan, joué par Arya) qui veut bien faire en boxe, mais a plusieurs barrages routiers. C’est la marque de fabrique de Ranjith qui fait que ce film autrement long en vaut la peine.

Contrairement au récent drame de boxe hindi de Farhan Akthar Toofan, qui met l’accent principalement sur les défis devant le protagoniste, Ranjith conçoit Sarpatta… sur le mode de vie des gens. Il se concentre sur le nord de Madras, l’épicentre de la boxe dans la ville qui abritait deux clans de boxe en guerre : Sarpatta et Idiyappa. Cette histoire culturelle prend vie dans le film, avec la scénographie et les modèles de vêtements qui vous ramènent aux années 70. Même le paysage politique du pays joue un rôle ; la façon dont il a été incorporé dans le script rend le visionnement intéressant.

Sarpatta Parambarai

  • Réalisateur : Pa. Ranjith
  • Acteurs : Arya, Kalaiyarasan, Pasupathi, Dushara, John Kokken
  • Durée : 2 heures 53 minutes
  • Synopsis : Un jeune homme de Madras ségrégué dans les années 1970 se retrouve avec l’opportunité de racheter son clan de boxe et lui-même après des années de défaite. Peut-il le faire? Sera-t-il autorisé à le faire ?

La première moitié a du punch, mais le film se fane dans la seconde lorsque le protagoniste subit une transformation. Du coup, le montage et les séquences se bousculent dans tous les sens. Un personnage supposé important est introduit assez tard, avant que Ranjith ne conçoive un style de finition de dernière balle pour mettre fin à la procédure.

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Le film peut s’ouvrir et se terminer avec le Kabilan d’Arya, mais il y a plusieurs personnages mémorables que vous rencontrez en cours de route : John Vijay en tant que papa (attention à la scène avec Arya dans laquelle il dit : “Tu as trouvé ta voie, connard” ) et Shabeer Kallarakkal dans le rôle de Dancing Rose (son combat avec Kabilan est le meilleur de tous les combats du film) sont deux qui se démarquent. Il existe d’autres performances intéressantes de Pasupathy et Kalaiarasan, mais on souhaite que le personnage de Vembuli de John Kokken ait autant de viande que ses muscles.

Arya et Pasupathy dans une image du film

Vous vous souvenez des travaux antérieurs de Vetri Maaran et un peu du travail de Ranjith dans Madras ici aussi, mais Sarpatta Parambarai intègre des éléments tels que le conflit de castes et la question de la fierté dans le milieu sportif pour en faire une montre engageante. C’est aussi une ode au Madras du passé ; méfiez-vous de l’équipe de commentateurs qui remarque comment « des gens de villages lointains comme Guindy et Adyar se sont rassemblés ici ! » lors d’un des matchs.

Le parcours unique de Ranjith dans le cinéma tamoul, dans lequel il a mis en lumière plusieurs aspects que les autres cinéastes traditionnels n’ont pas, se poursuit avec Sarpatta… Avec des dialogues comme ‘Idhu namba kaalam’ (C’est notre temps) et toute une séquence sur la nécessité de se battre, la griffe du réalisateur est incontournable. Il est aidé dans cette tâche par le directeur de la photographie Murali G et la musique de fond du compositeur Santhosh Narayanan.

Les hommes du film sont peut-être durs et durs sur le ring, mais à la maison, les femmes prouvent qu’elles sont les patrons. Alors que la mère d’Arya, Bakkiyam, se fait écrire un personnage unidimensionnel, son amour, Mariyamma (Dushara Vijayan) est mieux traité. Après une confrontation particulièrement houleuse, elle dit à Kabilan : « Je meurs de faim. Viens me nourrir », et les deux commencent à bavarder. C’est un petit moment calme dans un film autrement bruyant. Cela m’a rappelé un peu le moment Rajinikanth-Huma Qureshi dans Kaala, et c’est la raison pour laquelle j’attends avec impatience le prochain de Ranjith, qui serait une histoire d’amour à part entière.

Sarpatta Parambarai est actuellement en streaming sur Amazon Prime Video

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