«Luca»: sous le soleil d’Italie

Jacob Tremblay et Maya Rudolf sont les voix de «Luca», tout nouveau film d’animation des studios Pixar. Sous le soleil d’Italie, ce long métrage explore les amitiés enfantines et l’acceptation des différences de l’autre. Gros plan avec les artisans de «Luca».

Ce long métrage devait être présenté au grand écran. Pandémie oblige, la sortie se fait désormais sur Disney+, là où il est présenté depuis vendredi. L’histoire se déroule sous le soleil de la côte italienne pendant les années 1950. Là, Luca (voix, en version originale, de Jacob Tremblay) se lie d’amitié avec Alberto (voix de Jack Dylan Grazer). Mais leurs aventures sont placées sous le signe du danger puisque les garçonnets sont, en fait, des monstres marins.

Un parfum de souvenirs d’enfance

«Je suis né à Gênes, une ville pauvre située sur la côte, a indiqué le réalisateur Enrico Casarosa lors de la conférence de presse de présentation de “Luca” qui s’est tenue la semaine dernière par vidéoconférence. «J’étais un enfant timide, un peu protégé par ma famille. Mon monde s’est ouvert lorsque j’ai rencontré mon meilleur ami à 11 ans. Il était un fauteur de troubles, ses parents ne le surveillaient pas beaucoup.»

«Pendant ces étés très spéciaux, lorsqu’on grandit et qu’on se découvre soi-même, je me suis retrouvé à le suivre dans toutes sortes de situations embêtantes. C’est ce qui m’a fait réaliser que c’est par nos amitiés que nous nous découvrons et que les amitiés nous aident un peu à savoir qui on veut devenir», a-t-il souligné.

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Dès le début du film, Luca, qui habite dans les fonds marins, veut explorer le monde des humains, «mais ses parents le lui interdisent. Il rencontre Alberto qui l’aide à sortir de sa zone de confort», a dit Jacob Tremblay. «Ses parents sont très très stricts et il veut explorer ce qui lui et interdit», a précisé le jeune acteur de 14 ans né à Vancouver.

Pour Maya Rudolph, qui double la voix de la mère de Luca en version originale anglaise, «cette protection, cette discipline extrêmement sévère, c’est de l’amour. Ce qu’on apprend au fil de l’histoire, c’est qu’elle veut protéger son fils de tous les dangers qu’elle ne connaît que trop bien. Il n’y a pas de doute: elle est une protectrice féroce. Elle ne sait que trop bien que son fils va explorer le monde. Mais elle essaye malgré tout de le protéger.»

«C’est la chose la plus terrifiante au monde que de laisser ses enfants explorer le monde autour d’eux, même si l’on sait que c’est ce qu’ils ont besoin de faire. Et je crois que tous les parents ressentent cette peur à un moment ou à un autre.»

Doublage en pandémie

Le doublage n’a pas pu se faire en studio comme d’habitude et il a fallu trouver une autre manière de terminer «Luca». En effet, seul Jacob Tremblay a enregistré ses dialogues selon les normes habituelles. La productrice Andrea Warren s’est ainsi assurée de faire parvenir «des iPad et des micros» à tous les acteurs.

«Je me souviens de Jack [Dylan Grazer, qui double Alberto, NDLR] dans le placard à vêtements de sa mère et de ses bras qui heurtaient les portemanteaux! C’était un tout un défi!», s’est-elle rappelé.

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De son côté, Jacob Tremblay a tenu à souligner l’universalité du propos. «À cause de la COVID, je crois que nous pouvons tous nous identifier à Luca par le simple fait d’avoir envie de parcourir l’Italie en Vespa.»

«Luca» est présenté via Disney+.

«Luca»: les vacances colorées des petits

Pour «Luca», son premier long métrage, Enrico Casarosa offre une histoire légère et remplie de bons sentiments qui ne s’adresse qu’aux plus jeunes.

Nous sommes sur la côte italienne, quelque part durant les années 1950. Il fleure, dans le petit village dans lequel nous nous trouvons, un doux parfum de nostalgie, celui des vacances d’été où tout est possible.

C’est ainsi que le jeune cinéphile fait la connaissance de Luca (voix de Jacob Tremblay dans la version originale), garçonnet timide, élevé par ses parents Daniela (voix de Maya Rudolph qu’on ne parvient jamais totalement à oublier) et Lorenzo (voix Jim Gaffigan). Cette famille de «monstres» marins habite au fond des océans. Alberto (voix de Jack Dylan Grazer), le meilleur ami de Luca, un garçon espiègle, entraîne ce dernier à la surface, dans le monde des humains. Évidemment, les deux enfants se retrouvent à vivre des aventures qui apprendront aux petits cinéphiles la valeur de l’amitié et de l’acceptation de la différence.

Depuis ses débuts, Pixar nous a habitué à des productions mémorables, de «Histoire de jouets», premier film du studio, à «Âme», sorti en décembre dernier. Malheureusement, force est d’avouer que «Luca» ne se situe pas dans cette lignée. Le scénario est d’une simplicité confondante, contrairement à celui du fort profond «Sens dessus dessous» (2015) ou même de l’amusant «En avant» (2020).

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Ici, on ne trouvera pas de thématique apte à générer des discussions entre parents et enfants après le visionnement. Aussi, il manque un deuxième degré pour les adultes, indispensable désormais. Le visuel est volontairement enfantin, les «monstres» marins sont hyper colorés (pensez aux «Trolls») et ressemblent plus à des jouets pour le bain qu’à des créatures mystérieuses… Que les parents se rassurent.

Quelques moments sortent néanmoins du lot, comme la première scène des pêcheurs en pleine nuit, magique en raison des éclairages, ou celle de la Vespa dont on ne révèle rien, mais qui est adorable.

Il ne nous reste plus maintenant qu’à attendre le prochain Pixar prévu pour 2022, «Turning Red» de la Torontoise Domee Shi qui nous avait donné le court métrage «Bao», magnifique de poésie, projeté avant «Les Incroyables 2» en 2018.

  • Note: 3 sur 5
  • «Luca» est présenté via Disney+.

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