Revue du “ compte final ”: des Allemands ordinaires donnent leur témoignage sur l’Holocauste dans le documentaire de Luke Holland

Le film porte une dédicace aux grands-parents assassinés de Hollande. Le cinéaste britannique est décédé l’année dernière, à l’âge de 71 ans, ajoutant une coda poignante à cette entreprise extraordinaire.

Le documentaire présente des entretiens saisissants avec des Allemands âgés, dont certains étaient des civils, tandis que d’autres ont servi dans l’armée, en tant que gardes de camp et en tant que Jeunesse hitlérienne dans les années 1930 et 1940. Ces discussions sont garnies de vidéos en couleurs effrayantes d’enfants saluant un drapeau à croix gammée, ou de panneaux traduits comme suit: «Les juifs ne sont pas les bienvenus ici».

Les entretiens trouvent une gamme de réponses, les participants se contredisant parfois à des moments d’intervalle quant à leur conscience à ce moment-là de ce qui se passait. Lors d’une séance avec un groupe de ce qui ressemble à des résidents de maisons de retraite, quand on plaide l’ignorance sur les camps, une autre suit rapidement en disant qu’il était impossible de ne pas savoir.

Les conversations ne sont jamais vraiment conflictuelles, mais les questions se révèlent parfois révélatrices. Lorsqu’une femme dit qu’elle était trop jeune pour avoir une réaction à la persécution des Juifs avant la guerre et aux événements de Kristallnacht, l’intervieweur hors caméra répond: “Quatorze?”

Même dans ces discussions récentes, les sujets se souviennent encore des «chants de randonnée» qu’ils ont chantés et expriment fréquemment la fierté de servir dans les unités d’élite des Waffen-SS.

«Je n’ai pas eu pitié des juifs», dit l’un, tandis qu’un autre note qu’à 16 ans, «quand on est pris, on ferme la bouche».

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Quelques-unes des personnes interrogées sont particulièrement sans excuse, tandis que d’autres expriment de la honte et des regrets. Le message retentissant tout au long de “Compte final” vient de la célèbre citation attribuée à Edmund Burke, “La seule chose nécessaire pour le triomphe du mal est que les hommes bons ne fassent rien.”

Après avoir mené 250 entretiens, le documentaire ne fait qu’effleurer la surface du travail de Holland, et la Fondation USC Shoah intégrera ces «témoignages d’auteurs» dans son programme pour les lycéens, préservant les souvenirs de cette dernière génération survivante pour la postérité. Grâce à cela, le “compte final” des Pays-Bas résonnera longtemps après que ces voix auront disparu.

«Compte final» sera présenté en première le 21 mai dans certains cinémas.

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