En 2019, les États-Unis et la Russie ont établi des règles aériennes au-dessus de la Syrie afin d’éviter les rencontres accidentelles et potentiellement provocatrices. Les deux parties ont convenu que le survol direct des positions de l’autre au sol, en particulier avec des avions armés, n’était pas acceptable.
« Au cours des derniers mois, les Russes ont semblé abandonner ce principe des protocoles », a déclaré Grynkewich. Les Russes insistent toujours pour que les États-Unis restent à l’écart des unités terrestres russes, a-t-il expliqué, et les États-Unis y adhèrent. Mais les Russes ont même survolé directement les troupes américaines au sol dans le sud de la Syrie, ce qu’il a qualifié de provocateur.
Grynkewich a déclaré que les Russes pourraient adopter une position plus agressive pour faire pression sur la présence militaire américaine en Syrie, ce avec quoi ils ne sont pas d’accord. Mais il a dit que le fait que les États-Unis et la Russie soient censés être opposés à l’EI en Syrie, et avec la présence continue – et dans certains cas croissante – de l’EI en Syrie, “cela semble être un moment très étrange pour faire cela. ”
Jusqu’à présent, les survols n’ont pas affecté les opérations militaires américaines au sol, mais les États-Unis ou la coalition répondent aux avions russes, les surveillant souvent de loin. Grynkewich a averti que s’ils devaient répondre à un vol russe lors d’une opération militaire américaine au sol, cela pourrait mettre la mission en péril.
“Ce que c’est vraiment, c’est une distraction de la lutte contre l’Etat islamique”, a-t-il déclaré. “Cela n’a pas encore affecté le combat sur le terrain, mais cela en a certainement le potentiel.”
“Je ne suis pas préoccupé par les hostilités ouvertes, je suis préoccupé par une erreur de calcul ou une action non professionnelle ou immature de la part de quelqu’un.”
“Au cours de ma carrière, je n’ai pas vu ce genre de mépris pour les protocoles convenus et les règles de déconfliction”, a-t-il déclaré. “C’est donc très unique, ce que nous voyons en ce moment.”
L’ambassade de Russie à Washington, DC, n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.
