Un pont tant attendu reliant deux parties du littoral de la mer Adriatique en Croatie a officiellement ouvert ses portes mardi, dans ce qui a été salué comme un “jour historique” pour des générations de personnes.
La structure de 2,4 km (1,5 mile) relie le continent à la péninsule de Peljesac au sud, permettant un accès plus facile à la ville de Dubrovnik, la plus grande attraction touristique du pays.
Les deux parties du littoral croate de la mer Adriatique ont été séparées par une étroite bande de Bosnie lorsque la Fédération yougoslave s’est dissoute au début des années 1990.
Jusque-là, il n’y avait pas de frontières intérieures entre ses six républiques, dont la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, la Macédoine, le Monténégro, la Serbie et la Slovénie.
Mais la scission a obligé les résidents et les touristes à passer les contrôles aux frontières, ralentissant la circulation et laissant les habitants du sud de la Croatie isolés du reste du pays – y compris Dubrovnik, qui figure sur la liste du patrimoine protégé de l’Unesco.
Désormais, le pont contournera la petite partie du territoire bosniaque.
Des centaines de personnes se sont précipitées pour être parmi les premières à traverser le pont à pied après son ouverture officielle, d’abord aux piétons puis aux automobilistes.
L’ouverture a été décrite comme un “jour historique que les générations attendaient” à la télévision publique HRT.
Le Premier ministre Andrej Plenkovic a déclaré : “C’est un grand jour pour la Croatie. Profitons-en aujourd’hui !”
Le pont à haubans, qui compte six pylônes, est devenu une réalité en 2017 lorsque l’UE a affecté 357 millions d’euros (300 millions de livres sterling) au projet, qui a coûté au total 526 millions d’euros (444 millions de livres sterling).
Il a été construit par la China Road and Bridge Corporation qui a remporté un appel d’offres international en 2018, malgré les inquiétudes suscitées par les tentatives de Pékin de renforcer son influence économique grâce à des investissements dans les infrastructures.
Cependant, le pont a suscité des critiques de la part des responsables bosniaques concernant des problèmes frontaliers apparents non résolus et des craintes qu’il pourrait entraver l’accès à leur partie du littoral.
Le tourisme est essentiel pour l’économie croate, qui reste l’une des plus faibles de l’UE.
Le pays s’apprête à lever les derniers obstacles à l’adoption de l’eurolui ouvrant la voie pour devenir le 20e membre de la zone euro à partir de janvier de l’année prochaine.
En cas de succès, cela signifiera que les 340 millions d’habitants de la zone euro qui visitent la Croatie n’auront plus besoin d’échanger leur argent contre de la kuna croate.
