Inscriptions au Royaume-Uni: les nouvelles règles sont tardives et hors cible

Parlez de la fermeture de la porte de l’écurie après que le cheval ait percé des trous dans les murs, effrayé les fermiers et retourné dans la steppe. Rishi Sunak propose une disposition de sécurité nationale pour empêcher les entreprises de s’inscrire à la Bourse de Londres. Cela semble viser les entreprises de l’ex-Union soviétique liées à des régimes là-bas. Seul le piratage aérien récent de la Biélorussie donne à cette initiative tardive un éclat d’actualité.

Une telle loi défendue par le chancelier figurerait en complément d’une loi sur la sécurité nationale récemment promulguée. Cela donne au Royaume-Uni de larges pouvoirs pour examiner et bloquer les rachats qui pourraient fournir des technologies sensibles à ses rivaux. Ici, la Chine est la menace implicite.

La division croissante entre les puissances mondiales démocratiques et autoritaires s’avère un excellent antidote au relativisme moral. Les anciennes entreprises de la CEI sont liées aux régimes locaux depuis aussi longtemps que les entreprises chinoises achètent ou s’approprient des secrets commerciaux occidentaux. Auparavant, les entreprises occidentales – en particulier les banques d’investissement – avaient tendance à hausser les épaules et à parler de «différences culturelles».

Le changement actuel a plus à voir avec la consolidation du pouvoir par la Chine et la Russie que l’expérience douloureuse de la ville au cours des deux dernières décennies. Un certain nombre d’entreprises d’anciens pays de la CEI cotées à Londres, notamment Eurasian Natural Resources Corp., membre du FTSE 100. Les révélations sur la gouvernance effroyable de ce mineur kazakh ont montré à quel point les attentes des oligarques et des investisseurs de la ville pourraient être incohérentes.

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ENRC retiré de la liste. EN + est toujours sur le marché. Oleg Deripaska a émis des certificats de dépôt mondiaux dans la société énergétique de Londres en 2017. Les liens supposés du magnat russe avec le président Vladimir Poutine, qu’il nie, ont soulevé des sourcils. Il fait l’objet de sanctions aux États-Unis depuis 2018.

Londres accueille également 1,25 milliard de dollars d’euro-obligations émises par la Biélorussie. L’Occident est furieux contre le président Alexander Lukashenko pour avoir réquisitionné un vol Ryanair afin d’arrêter un critique ce week-end.

Habituellement, la gouvernance d’entreprise est le bailliage de la Financial Conduct Authority, gardien des règles de cotation. La préservation de la sécurité nationale incombe au gouvernement. Le blocage des listes, comme il le prévoit, n’est pas un moyen de déjouer les fantômes.

Il est cependant clair pour la Ville quels pays ont le statut de nation la moins favorisée. Le désengagement précédent des ministres a laissé les banques et les bourses se prononcer par elles-mêmes. Goldman Sachs, par exemple, s’est intelligemment retiré d’un flotteur lorsque les liens présumés de la pègre d’un client potentiel ont fait surface. La Ville n’a pas réussi à élever les faibles normes de gouvernance de certaines entreprises de l’Est. Celles-ci représentent désormais une menace plutôt qu’une opportunité.

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