TEL AVIV – Un cessez-le-feu entre Israël et le groupe militant Hamas se tenait tôt vendredi, alors que les Palestiniens prévoyaient des rassemblements pour la victoire dans une mosquée de Jérusalem qui est devenue le point d’éclair de 11 jours de combats.
Le cessez-le-feu a pris effet à 2 heures du matin, heure locale. La police israélienne, préoccupée par des troubles potentiels, a déclaré qu’elle mobilisait des unités avant la prière du vendredi à la mosquée Al Aqsa.
La mosquée était au centre du conflit de 11 jours entre Israël et le Hamas. Plus tôt ce mois-ci, les Palestiniens ont manifesté au sujet de l’expulsion possible de résidents des maisons du quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est. La police israélienne a pris d’assaut l’enceinte de la mosquée lors d’une répression contre les manifestants, qui, selon la police, leur a jeté des pierres et des feux d’artifice. Quelques jours plus tard, le Hamas a tiré une salve de roquettes sur Jérusalem, qui, selon Israël, était une ligne rouge.
Les barrages des deux côtés, sur près de deux semaines, ont été les pires depuis la plus récente des trois guerres entre Israël et le Hamas en 2014. Les combats de plus de 11 jours ont coûté la vie à plus de 200 personnes au total, la plupart à Gaza.
Les rassemblements palestiniens prévus pour vendredi après-midi devraient constituer un premier test du calme fragile.
Alors que le cessez-le-feu entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas a commencé, des célébrations ont éclaté à Gaza et certains manifestants se sont affrontés à New York. Les dirigeants mondiaux ont salué la fin du conflit, mais l’accord est fragile. Photo: Ahmed Deeb pour le Wall Street Journal
Signe des défis à relever pour le cessez-le-feu, les deux parties ont revendiqué la victoire et ont donné une version différente des conditions de l’accord. Alors qu’Israël a déclaré que l’accord n’impliquait aucune condition préalable, le Hamas a déclaré qu’Israël avait accepté de mettre fin à ses actions agressives à Sheikh Jarrah et à la mosquée Al Aqsa.
Durant la nuit à Gaza, les foules ont célébré la fin du conflit, scandant des louanges pour le Hamas et le chef militaire du groupe, Mohammad Deif, les appelant les défenseurs de la mosquée Al Aqsa.
«Il y a des célébrations dans toutes les villes de Palestine, en Cisjordanie, à Gaza, à Jérusalem et [in Israel], parce que nous avons remporté cette victoire ensemble », a déclaré Khalil al Hayya, un responsable du Hamas à Gaza, dans un discours devant une foule vendredi.
Mahmoud Mattar, un Gazaoui au milieu de la vingtaine, a déclaré qu’il s’était aventuré dans les rues pour se joindre aux célébrations de la victoire, mais aussi pour étudier les dégâts causés par les bombardements.
«Pour être honnête, ça ne fait pas du tout de bien. Quand j’ai vu à quoi cela ressemblait, je me suis senti brisé », a-t-il déclaré.
Les Palestiniens célèbrent devant un bâtiment détruit à Gaza.
Photo:
Ahmed Deeb pour le Wall Street Journal
Israël a mené des centaines de frappes aériennes sur des cibles du Hamas et affirme avoir tué plus de 130 militants. Les bombardements israéliens ont également touché des installations civiles, notamment des quartiers résidentiels, des usines et des établissements de santé, selon des témoins, les autorités locales et les agences humanitaires. Israël accuse le Hamas de placer des agents et des infrastructures parmi la population civile et dit qu’il a avorté des opérations pour éviter de nuire aux civils.
En Israël, l’armée a commencé à lever les restrictions sur les grands rassemblements dans la partie sud du pays, qui ont fait les frais de plus de 4 300 roquettes tirées par le Hamas et d’autres groupes palestiniens.
Une Palestinienne offre des bonbons aux fidèles pour célébrer la fin des combats lors de la prière du vendredi dans l’enceinte de la mosquée Al Aqsa à Jérusalem.
Photo:
ahmad gharabli/Agence France-Presse/Getty Images
Les États-Unis, ainsi que l’Égypte, le Qatar et plusieurs pays européens, ont travaillé pour persuader les dirigeants d’Israël et du Hamas de mettre fin à leurs campagnes militaires.
Les cessez-le-feu lors des guerres précédentes à Gaza se sont révélés fragiles. Des trêves qui n’ont duré que quelques jours ont été brisées lors de la dernière série de combats importants en 2014, chaque partie accusant l’autre d’avoir renouvelé les attaques à la roquette et les frappes aériennes.
Des soldats israéliens patrouillent sur la plage de Zikim près de la frontière avec la bande de Gaza.
Photo:
Amir Levy / Getty Images
La crise israélo-palestinienne
—Anas Baba de la ville de Gaza a contribué à cet article.
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