Les partis d’opposition israéliens se rapprochent de la conclusion d’un accord qui pourrait signifier la fin des 12 années au pouvoir du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Naftali Bennett, chef du petit parti Yamina et faiseur de rois après les élections tenues en mars, a déclaré qu’il se joindrait à un groupe diversifié d’opposants – y compris le chef de l’opposition du pays, Yair Lapid – pour former un gouvernement d’unité et renverser M. Netanyahu.
Les deux hommes ont jusqu’à mercredi pour conclure un accord dans lequel ils devraient chacun servir deux ans en tant que Premier ministre à tour de rôle.
Un millionnaire autodidacte, M. Bennett, 49 ans, est un ancien assistant de Netanyahu devenu rival.
Il a dit que son intention était de “faire de mon mieux pour former un gouvernement d’unité nationale avec mon ami Yair Lapid, afin que, si Dieu le veut, nous puissions ensemble sauver le pays d’une chute et ramener Israël sur sa voie”.
Un gouvernement d’unité mettrait fin au cycle d’impasse qui a plongé le pays dans quatre élections peu concluantes au cours des deux dernières années.
Cela mettrait également fin, du moins pour le moment, au mandat record de Netanyahu, la figure la plus dominante de la politique israélienne au cours des trois dernières décennies. Il est actuellement jugé pour corruption.
Dans une déclaration télévisée, M. Netanyahu a accusé M. Bennett de trahir la droite israélienne.
“Un gouvernement comme celui-ci est un danger pour la sécurité d’Israël, et est également un danger pour l’avenir de l’Etat”, a-t-il déclaré.
Mais M. Bennett a déclaré qu’il prenait une mesure dramatique pour empêcher une nouvelle élection.
Tout en partageant l’idéologie nationaliste de Netanyahu, Bennett a déclaré qu’il n’y avait aucun moyen possible pour la droite dure de former une majorité au pouvoir au parlement.
“Un gouvernement comme celui-ci ne réussira que si nous travaillons ensemble en tant que groupe”, a-t-il déclaré.
Il a dit que tout le monde «devra reporter la réalisation de tous ses rêves.
“Nous nous concentrerons sur ce qui peut être fait, au lieu de nous battre toute la journée sur ce qui est impossible.”
M. Netanyahu souhaite désespérément rester au pouvoir pendant son procès. Il a utilisé son bureau comme scène pour rallier le soutien et s’en prendre à la police, aux procureurs et aux médias.
Si ses adversaires ne parviennent pas à former un gouvernement et que de nouvelles élections sont déclenchées, cela lui donnerait une autre chance de voir l’élection d’un parlement favorable à lui accorder l’immunité de poursuites.
Mais s’ils réussissent, il se retrouverait dans la position beaucoup plus faible de chef de l’opposition et se trouverait potentiellement confronté à des troubles au sein de son parti Likud.
