Stellantis va fabriquer des fourgons électriques au Royaume-Uni, protégeant le port d’Ellesmere

Le propriétaire de Vauxhall, Stellantis, annoncera dès mardi qu’il envisage de fabriquer des fourgons électriques dans son usine d’Ellesmere Port au Royaume-Uni, préservant l’avenir de l’usine, selon trois personnes informées des plans.

Stellantis, la nouvelle fusion Fiat Chrysler et PSA, a décidé d’investir une somme dans les quelques centaines de millions de livres sur le site pour fabriquer des fourgonnettes électriques, qui sont en demande croissante grâce au marché en plein essor de la livraison à domicile, ont ajouté les habitants.

La décision de Stellantis fait suite à la décision de Nissan cette semaine de construire un nouveau modèle électrique dans son usine automobile de Sunderland aux côtés de la première usine de batteries à grande échelle du Royaume-Uni dans le cadre d’un projet d’un milliard de livres sterling avec Envision AESC.

Le secrétaire aux affaires, Kwasi Kwarteng, a déclaré jeudi au Financial Times que l’investissement de Nissan créerait un “effet domino” parmi d’autres groupes potentiels de batteries ou investisseurs automobiles cherchant à trouver du travail au Royaume-Uni.

La décision du gouvernement britannique d’interdire la vente de véhicules à essence et diesel d’ici 2030 a laissé l’industrie automobile du pays se battre pour établir l’infrastructure nécessaire à la construction de voitures électriques à grande échelle.

Cette décision a incité Stellantis à abandonner son projet de construire la prochaine voiture Vauxhall Astra à Ellesmere Port et à examiner à la place les options de véhicules électriques pour le site du nord-ouest de l’Angleterre.

Alors que la société dispose d’installations automobiles en Europe avec une grande capacité, elle a une production de fourgonnettes plus limitée. Son usine britannique de Luton, qui fabrique des fourgons diesel, tourne à pleine capacité.

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Une fourgonnette électrique sera une bouée de sauvetage pour Ellesmere Port, qui a supprimé des centaines d’emplois ces dernières années alors que la demande pour le modèle Astra a diminué. L’Astra est également construite dans une usine plus efficace en Pologne.

La décision de localiser la production de fourgonnettes électriques à Ellesmere Port fait suite à des mois de pourparlers avec le gouvernement britannique sur le soutien financier, dont le constructeur automobile avait besoin avant de prendre une décision finale.

Un porte-parole de Stellantis a refusé de commenter.

Les projets de fabrication d’un fourgon électrique sur le site ont été signalés pour la première fois par Automotive News Europe.

Alors que la société vise une annonce mardi, la seule incertitude est de savoir si les dirigeants et les politiciens concernés peuvent être réunis à l’usine, ont ajouté les gens. Si elle n’est pas annoncée mardi, la date pourrait glisser de plusieurs semaines, ont indiqué les habitants.

Stellantis organisera une grande journée de la batterie la semaine prochaine pour présenter sa stratégie de transition des moteurs à combustion vers les moteurs électriques. La société a conclu un accord avec le géant français de l’énergie Total pour créer des usines de batteries en France, en Allemagne et dans un autre site européen non divulgué.

Cependant, le troisième site ne sera pas au Royaume-Uni, a déclaré au FT plus tôt cette semaine le chef du groupe de batteries commun Yann Vincent, affirmant qu’il se trouverait en Europe continentale. Une confirmation officielle est attendue la semaine prochaine.

Bien que Stellantis puisse potentiellement s’approvisionner en batteries auprès de fournisseurs extérieurs à son partenariat avec Total, cela signifie que celles des fourgons d’Ellesmere Port sont susceptibles d’être importées.

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Partout en Europe, les gouvernements se font concurrence pour attirer les investissements dans les usines de batteries afin de protéger leur industrie automobile alors qu’ils se tournent de plus en plus vers la fabrication de véhicules électriques.

Le gouvernement britannique a mis en place un fonds de 500 millions de livres sterling pour séduire les investisseurs dans les batteries et offre un soutien d’environ 100 millions de livres sterling au projet Nissan, selon des sources.

L’industrie a averti que la somme devra augmenter pour attirer suffisamment de projets pour maintenir le réseau actuel d’usines britanniques. L’organisme professionnel a estimé que des centrales d’une capacité de 60 GWh sont nécessaires uniquement pour conserver les usines actuelles.

Reportage complémentaire d’Anna Gross à Lille

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