Les convulsions en Israël et dans les territoires palestiniens ont été injectées avec une source supplémentaire d’émotion de colère samedi alors que la diaspora palestinienne et ses partisans commémoraient la Journée de la Nakba, dénotant le déplacement en 1948 de centaines de milliers de Palestiniens au milieu de la déclaration d’indépendance d’Israël.
Chaque année, le 15 mai, les Palestiniens et leurs partisans protestent contre ce que les Palestiniens appellent la nakba, ce qui signifie désastre, le terme utilisé pour décrire le bouleversement d’il y a 73 ans lors de la création de l’État d’Israël.
En novembre 1947, les Nations Unies adoptèrent un plan de partition de la Palestine mandataire, comme la région était connue sous le contrôle britannique. Le plan, accepté par les Juifs et rejeté par les Arabes du territoire, aurait créé des États juifs et arabes indépendants séparés avec un régime international pour superviser Jérusalem. Immédiatement après l’acceptation de la résolution, la guerre a éclaté entre Juifs et Arabes.
Jusqu’en 1998, aucun jour n’a été choisi par les Palestiniens pour commémorer et protester contre ce qui s’est passé, bien que beaucoup aient profité de l’occasion du jour de l’indépendance israélienne pour marquer les événements.
Alors qu’Israël préparait des célébrations élaborées pour son 50e anniversaire cette année-là, le président de l’Autorité palestinienne, Yasir Arafat, a décrété que les Palestiniens devraient avoir leur propre jour du souvenir: le 15 mai, qui était le lendemain de l’indépendance israélienne en 1948. (La fête israélienne, basée sur le calendrier hébreu, ne tombe pas le même jour chaque année sous le calendrier grégorien. Cette année, le jour de l’indépendance israélienne était à la mi-avril.)
L’Office de secours et de travaux des Nations Unies, qui a été créé pour aider les réfugiés palestiniens déplacés en 1948, fournit maintenant une aide et des services à 5,7 millions de Palestiniens et leurs descendants dans des camps dans les territoires occupés contigus à Israël et ailleurs au Moyen-Orient.
Les Palestiniens de Cisjordanie, de Gaza et de Jérusalem-Est ont été rejoints samedi par des militants du monde entier qui considèrent la politique israélienne comme de plus en plus oppressive. Une publication sur Facebook du Mouvement de la jeunesse palestinienne annonçait des rassemblements nord-américains prévus dans 22 villes. Des manifestations étaient également prévues en Afrique, en Europe et ailleurs.