Je n’avais pas d’autre choix que d’incarner le lac.
Mes lits d’ongles ancrés sous des pierres, des mauvaises herbes.
Flotter ou se noyer est la même douleur.
Implacable, la porte tournante: endormi / éveillé.
Le paradoxe d’une vie après la mort m’a forcé profondément;
Je n’avais pas d’autre choix que d’incarner le lac.
La mémoire slithers, méchante. Ses exigences font
les oiseaux volent déchiquetés dans les fausses bouches des arbres.
Flotter ou se noyer est la même douleur.
Ma mère est enterrée, mais ça la ravit de secouer
une maison jusqu’à ce que chaque pot tombe. Crois-moi,
Je n’avais pas d’autre choix que d’incarner le lac.
Une fille timide s’agenouille sur le rivage, cuit un gâteau
de sable. Poudre de galets. Une bougie. Un plaidoyer.
Flotter ou se noyer, je m’inquiète, c’est la même douleur.
Même ses rêves les plus clairs sont opaques.
Même ses miroirs sont drapés de draps blancs.
Je n’avais pas le choix. J’ai incarné le lac.
Flotter ou se noyer est la même douleur.
Le premier recueil de poèmes de Jenny Boychuk, Antonymes de fille, doit sortir à l’automne 2022. Elle habite à Victoria, en Colombie-Britannique.
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