COVID-19 devient le principal tueur local en 2021, rapporte StatsCan

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Au cours des quatre premiers mois de 2021, plus de résidents de Windsor-Essex sont morts de COVID-19 que de toute autre cause.

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Les données régionales de Statistique Canada sur les causes de décès obtenues par le Windsor Star révèlent que le cancer, les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux, les maladies des voies respiratoires supérieures, les accidents – généralement les principales causes de décès pour les résidents locaux et les habitants de l’Ontario et du Canada – sont passés au second plan. le nouveau coronavirus pendant le pic de la deuxième vague.

Un énorme 244 décès locaux dus au COVID ont été signalés entre le 1er janvier et le 1er mai de cette année, soit une moyenne d’un peu plus de deux personnes par jour. Viennent ensuite les néoplasmes malins (tumeurs cancéreuses), avec environ 200 décès; maladies du cœur (environ 165 décès); maladies cérébrovasculaires et blessures non intentionnelles (environ 40 décès chacune); et les maladies chroniques des voies respiratoires inférieures (environ 30 décès).

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Pour le médecin-hygiéniste, le Dr Wajid Ahmed, le nombre de morts de la pandémie n’est pas une surprise.

“Toute (nouvelle) maladie infectieuse hautement transmissible, si elle survient, entraînera plus de personnes malades et plus de personnes mourront”, a déclaré Ahmed au Star.

Dans le monde développé, a-t-il déclaré, « nous avons parcouru un long chemin en prenant soin des maladies infectieuses », avec les progrès de la technologie médicale et la disponibilité des antibiotiques et des traitements, mais ceux-ci n’ont pas guéri le COVID-19.

Au début de la pandémie, les projections locales de la modélisation provinciale prévoyaient que plus de 6 000 personnes pourraient mourir du COVID-19 au cours des deux ou trois premières années, a déclaré Ahmed. Si rien n’avait été fait pour contenir la propagation – pas de mesures de santé publique généralisées, de traçage des cas et des contrats, des blocages, etc. – cela aurait pu être le cas. Au lieu de cela, Windsor-Essex a perdu 437 personnes en 18 mois.

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Malgré les décès dus au COVID, qu’Ahmed “aurait fait tout ce que j’ai pu pour empêcher”, le Canada s’est bien comporté par rapport à d’autres pays pour limiter les pertes de vie, a-t-il déclaré. Ce succès est probablement l’une des raisons pour lesquelles certaines personnes, qui ne réalisent pas à quel point COVID est mortel ou à quel point les choses auraient pu être dévastatrices, ne prennent pas la pandémie au sérieux.

« L’ampleur de l’impact change beaucoup si l’ensemble de la population est vulnérable », comme c’est le cas avec COVID-19, a déclaré Ahmed. Alors qu’un petit pourcentage de ceux qui contractent le COVID-19 en meurent – ​​2,8% au Canada, selon l’Université Johns Hopkins – cela se traduit par un nombre important de vies perdues lorsque la transmission des infections est endémique.

Les données provinciales disponibles sur les causes de décès de Statistique Canada montrent que la COVID était la troisième cause de décès en Ontario au cours des trois premiers mois de 2021, derrière les cancers et les maladies cardiaques. Il en va de même à l’échelle nationale pour les cinq premières semaines de cette année.

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En 2020, COVID était la sixième cause de décès à Windsor-Essex, faisant 170 morts au cours de la période de 12 mois, bien que le premier décès COVID de la région n’ait été enregistré que vers le 1er avril. Le cancer a fait le plus de morts cette année-là (960 ), suivies des maladies cardiaques (750), des blessures non intentionnelles (220) et des maladies chroniques des voies respiratoires inférieures et des maladies cérébrovasculaires (toutes deux avec 175).

En 2020, COVID était la troisième cause de décès au Canada – encore une fois derrière les cancers et les maladies cardiaques – et la cinquième en Ontario.

Bien que les personnes âgées et celles ayant des problèmes de santé sous-jacents soient plus à risque de complications graves avec COVID-19, elles ne sont pas les seules à être tuées par la maladie. Par ailleurs, des personnes en bonne santé dans la vingtaine, la trentaine et la quarantaine ont succombé au coronavirus à Windsor-Essex.

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Pour chaque personne décédée des suites de COVID-19, il est raisonnable de conclure qu’encore plus continuent de vivre avec des effets durables sur la santé provoqués par la maladie, a déclaré Ahmed. C’est parce que « long COVID », comme on l’appelle désormais, est le deuxième résultat le plus rare de l’infection derrière la mort.

À Windsor-Essex, cela signifie des centaines, voire des milliers de personnes souffrant d’une forme ou d’une autre de complications de santé prolongées.

“Cela affecte toujours leur qualité de vie, si cela affecte leur famille, cela affecte beaucoup de choses”, a déclaré Ahmed. “Pour le moment, je ne pense pas que nous ayons encore un très bon mécanisme pour capturer ces individus.”

Statistique Canada ne prétend pas que les données sur les causes de décès sont parfaites. Dans les notes au bas d’une feuille de calcul envoyée au Star par e-mail, le bureau national des statistiques indique que moins de décès ont pu être enregistrés au moment de la publication que ce qui s’est réellement produit, en raison des durées de collecte de données raccourcies par rapport aux années précédentes. Les mises à jour et les changements de données reçus des registraires provinciaux et territoriaux de l’état civil à l’avenir peuvent également entraîner des révisions futures.

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Chaque cause de décès est la cause sous-jacente du décès, c’est-à-dire la maladie ou la blessure « qui a déclenché la suite d’événements menant directement à la mort ou … les circonstances de l’accident ou de la violence qui ont produit la blessure mortelle ». Et les chiffres pour chaque cause de décès sont arrondis à un multiple voisin de cinq pour répondre aux exigences de confidentialité de la Loi sur la statistique.

En examinant le nombre de causes de décès, le chef de cabinet de l’Hôpital régional de Windsor, le Dr Wassim Saad, a noté que les décès dus au cancer, aux maladies cardiaques et à quelques autres maladies avaient diminué au cours des quatre premiers mois de 2021 par rapport aux deux années précédentes. .

Il est possible que le nombre élevé de décès dus au COVID ait compensé une baisse des autres causes de décès, a-t-il déclaré, car les personnes atteintes de maladies concomitantes courent un risque plus élevé de complications graves et de décès avec le coronavirus. Cependant, il est également possible que les gens retardent le traitement de ces maladies pendant la pandémie, et ces chiffres augmenteront plus tard cette année et au-delà.

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Les décès causés par des « blessures non intentionnelles » ou des accidents de toutes sortes ont également diminué, avec seulement une quarantaine au cours des quatre premiers mois de 2021 contre, en moyenne, 65 au cours de la même période en 2019 et environ 75 en moyenne au cours des quatre premiers mois. mois de 2020.

“Je pense que c’est la conséquence des blocages et des gens qui ne peuvent pas sortir et faire leurs choses habituelles, et moins d’accidents de voiture”, a déclaré Saad. « C’est quelque chose que nous avons vu au niveau hospitalier de la part de nos services de traumatologie et de nos chefs d’équipe de traumatologie. »

Dans les années à venir, il a déclaré qu’il surveillerait de près les tendances des décès par cancer. La province a forcé les programmes de dépistage du cancer de routine à suspendre une partie de la pandémie, et depuis la reprise, moins de personnes ont des rendez-vous programmés, beaucoup hésitant encore à se rendre dans un hôpital ou un fournisseur de soins de santé pendant la pandémie.

Ceux qui ont manqué des dépistages du cancer qui se produisent généralement une fois par an ou deux ans en raison de la pandémie “pourraient potentiellement être confrontés à une tumeur maligne” qui sera à un stade intermédiaire, a déclaré Saad.

“Cela ne sera pas détecté avant deux ou trois ans, contrairement aux maladies cardiovasculaires” qui peuvent prendre une décennie pour aboutir à une crise cardiaque ou à un autre événement cardiaque, et seront probablement traitées à temps.

“Je suis moins préoccupé par cela que par les gens qui s’assurent qu’ils se remettent à jour de leur dépistage du cancer.”

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