La diversité des militaires et les efforts d’inclusion en proie à des lacunes: examen interne

OTTAWA – Un examen interne du ministère de la Défense effectué l’automne dernier a révélé des problèmes et des lacunes importants dans les tentatives de promotion de la diversité et de l’inclusion dans les Forces armées canadiennes.

Ces problèmes comprenaient un manque de leadership et des ressources et du temps insuffisants pour pousser un réel changement, les examinateurs suggérant dans leur rapport final que l’ensemble de l’effort était mal défini et planifié dès le départ.

Selon le rapport, l’armée n’a pas non plus mis en place de moyen de mesurer si le travail qu’elle accomplissait avait du succès, à part essayer de recruter plus de femmes, de Canadiens autochtones et de personnes de couleur.

«Il n’y a pas de compréhension commune de la vision globale, des objectifs, des résultats et des indicateurs de succès pour la diversité et l’inclusion au sein du MDN et des FAC», lit-on dans l’une des principales conclusions du rapport.

L’examen a été achevé en septembre, avant la récente vague d’allégations d’inconduite sexuelle impliquant plusieurs hauts commandants, qui a jeté une lumière crue sur l’incapacité de l’armée à éradiquer ce comportement malgré des années de promesses.

Le gouvernement a depuis demandé à la juge à la retraite de la Cour suprême, Louise Arbour, de trouver des moyens d’éliminer enfin les comportements sexuels inappropriés dans les Forces armées canadiennes.

Une femme officier supérieure, le lieutenant-général. Jennie Carignan a également été officiellement sollicitée pour diriger les efforts de l’armée pour changer sa culture, ce qui comprendra la mise en œuvre des recommandations d’Arbour et la lutte contre la haine dans les rangs.

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Le rapport, qui n’a été publié que récemment sur le site Web du ministère de la Défense, souligne l’importance de promouvoir la diversité et l’inclusion en éliminant les barrières et en créant des organisations «hautement performantes et efficaces sur le plan opérationnel».

Il fait également référence aux affirmations antérieures du gouvernement et des commandants supérieurs selon lesquelles de tels efforts contribueront au recrutement à un moment où l’armée tente d’attirer plus de gens et de mieux refléter la société canadienne.

Pourtant, l’examen a révélé que malgré les plans de dépenser environ 600 millions de dollars par an pour des initiatives telles que la recherche, la formation et le recrutement, ces efforts ont été entravés par «un manque de compréhension commune de ce qu’impliquent la diversité et l’inclusion».

L’examen a également révélé que deux structures différentes avaient été mises en place pour gérer les initiatives, ce qui se traduisait par «des rôles et des responsabilités peu clairs (qui ont) créé des défis tels que la poursuite de directions et de priorités différentes».

«Cela a créé des lacunes et une duplication des efforts en ce qui concerne les initiatives de diversité et d’inclusion au sein du MDN et des FAC», ajoute le rapport. «Cela a eu un impact négatif supplémentaire sur la conception et la mise en œuvre des activités et initiatives de diversité et d’inclusion.

L’un des domaines dans lesquels l’armée a des objectifs clairs concerne le pourcentage de membres qui s’identifient comme des femmes, des Canadiens autochtones ou des personnes de couleur, dans le but d’augmenter la représentation de chacun d’ici 2026.

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Bien que le rapport note que l’élan a été lent dans tous les domaines, comme cela a déjà été rapporté par La Presse canadienne, les examinateurs ont exprimé une certaine inquiétude quant au fait que les cibles représentent en grande partie la seule mesure utilisée pour évaluer les progrès.

«Des informations et des données plus récentes sont nécessaires pour rendre compte de l’état actuel de la diversité (et) de l’inclusion au sein du MDN et des FAC», lit-on dans une autre des principales conclusions du rapport.

La porte-parole du département de la Défense, Lisa Fiander, a déclaré dans un courrier électronique que les responsables s’efforçaient de remédier à la lacune identifiée dans le rapport, en commençant par la création d’un nouveau comité dirigé par de hauts responsables militaires et civils pour superviser l’effort.

Un plan quinquennal est également en cours d’élaboration pour accroître la représentation des femmes, des Canadiens autochtones et des personnes de couleur dans les rangs, a-t-elle déclaré, tandis qu’un comité consultatif sur le racisme et la discrimination systémiques a été créé en décembre.

“Notre auto-examen ne s’est pas arrêté là”, a ajouté Fiander, notant que le ministre de la Défense Harjit Sajjan a demandé au médiateur militaire Gregory Lick de mener sa propre enquête sur les questions de diversité au sein du département et de l’armée.

Ce rapport de La Presse canadienne a été publié pour la première fois le 30 mai 2021.

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