La loi sur la «souveraineté» de l’Alberta de Danielle Smith introduit de nouveaux pouvoirs étendus pour résister à Ottawa

La loi sur la «souveraineté» de l’Alberta de Danielle Smith introduit de nouveaux pouvoirs étendus pour résister à Ottawa

EDMONTON — Le gouvernement de la première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, a proposé un projet de loi qui permettrait à sa province de déclarer les lois fédérales inconstitutionnelles, lui permettrait d’apporter des modifications unilatérales à la législation provinciale et ordonnerait aux entités provinciales d’ignorer les politiques fédérales « nuisibles ».

La liste de vastes nouveaux pouvoirs affirmés fait partie de la souveraineté de l’Alberta au sein d’une loi sur le Canada uni, présentée mardi comme le premier projet de loi à parvenir à l’Assemblée législative depuis que Smith a pris la tête du Parti conservateur uni au pouvoir de Jason Kenney.

Le projet de loi a été un paratonnerre pour les critiques depuis qu’il a été révélé comme la pierre angulaire de la plate-forme électorale de Smith pour la direction de l’UCP. Les critiques et les experts en droit constitutionnel l’ont qualifié de pas dangereusement proche du séparatisme albertain, mais Smith a déclaré que le projet de loi serait constitutionnel et, selon elle, renforcerait la Confédération.

La loi ne donne pas au gouvernement provincial le pouvoir d’ordonner à une entreprise privée ou à un citoyen de faire quoi que ce soit, mais elle permet à un ministre d’émettre une directive à une entité provinciale — comme un corps de police municipal ou une organisation non gouvernementale — lui disant de ignorer une politique ou une loi fédérale.

Ces entités publiques pourraient comprendre des organismes publics, des organismes contrôlés par la province, des groupes recevant des fonds publics, des régies régionales de la santé, des établissements postsecondaires ou des commissions scolaires.

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Des exemples d’endroits où cette nouvelle législation pourrait être utilisée, comme indiqué dans un communiqué de presse de la province, incluent les lois fédérales régissant les ressources naturelles en Alberta; le financement des services sociaux assortis de conditions, comme les transferts d’Ottawa pour les soins de santé et l’éducation; et le programme fédéral de rachat d’armes à feu.

De plus, le projet de loi permet aux ministres du Cabinet de modifier directement la législation sans débat à l’Assemblée législative, après avoir suivi un processus précis : premièrement, l’Assemblée législative devrait approuver une motion indiquant qu’une loi ou une politique fédérale particulière est inconstitutionnelle ou préjudiciable à l’Alberta ; alors, les nouveaux pouvoirs de la loi sur la souveraineté pourraient être utilisés pour contrecarrer Ottawa.

Cela pourrait alors être fait par la province modifiant une loi provinciale sans avoir à débattre de ces changements à l’assemblée législative provinciale. Le Cabinet pourrait également ordonner des modifications aux règlements ou ordonner à une entité provinciale d’ignorer une politique ou une loi fédérale.

Les nouveaux pouvoirs, s’ils sont utilisés, doivent prendre fin soit deux ans après l’adoption de la motion, soit lorsqu’elle est annulée par la législature, selon la première éventualité. Cependant, le Cabinet peut prolonger les pouvoirs jusqu’à un maximum de quatre ans, et l’ensemble du processus pourrait également être relancé dans le cadre d’une motion revigorée.

Le projet de loi dit également que le gouvernement n’est pas responsable de quoi que ce soit fait en vertu de la loi. Ces protections en matière de responsabilité civile s’étendent également aux entités provinciales à la suite d’ordres d’ignorer les lois fédérales.

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Cependant, une ordonnance inconstitutionnelle ne peut pas être prise en vertu de la loi, selon la loi elle-même, et elle ne peut pas non plus porter atteinte aux droits autochtones protégés par la Constitution. Si quelqu’un veut demander un contrôle judiciaire devant un tribunal, arguant qu’une décision du gouvernement en vertu de la loi est illégale, il dispose de 30 jours pour le faire, au lieu de la fenêtre habituelle de six mois pour une telle demande.

Les idées sous-jacentes à la législation, autrefois simplement connue sous le nom de Alberta Sovereignty Act, ont changé au fil du temps. Le mois dernier, les dirigeants des Premières Nations visés par les traités 6, 7 et 8 se sont opposés à plusieurs reprises, affirmant que leurs accords de traité avaient été conclus avec la Couronne, et non avec la province.

Il a ensuite reçu le nouveau nom plus long de Smith, qui semblait écarter les notions selon lesquelles elle poussait au séparatisme albertain.

À un moment donné au cours de sa candidature à la direction de l’UCP, elle a suggéré que le projet de loi, qui devait toujours être sa première présentation, ne respecterait pas les décisions de la Cour suprême, mais cela a été reculé.

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