Le chef du pouvoir judiciaire, soutenu par le guide suprême, remporte la présidence iranienne : –

L’Iran a élu le religieux pur et dur Ebrahim Raisi comme prochain président. Raisi a le fort soutien du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khameini.



SARAH MCCAMMON, ANIMATRICE :

Les dirigeants du monde envoient leurs félicitations au président iranien nouvellement élu, Ebrahim Raisi. Comme prévu, Raisi a remporté une course à quatre candidats de manière convaincante avec le soutien du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei. Raisi a maintenant quatre ans pour tenter de redresser l’économie déprimée de l’Iran. Peter Kenyon de – est à Téhéran et nous rejoint maintenant. Salut Peter.

PETER KENYON, BYLINE : Salut, Sarah.

MCCAMMON : Alors comment Raisi a-t-il réussi une victoire aussi convaincante ?

KENYON : Eh bien, il est connu depuis un certain temps comme un éminent clerc et juge pur et dur. Il est connu pour être proche du guide suprême. Aucun des autres candidats n’était aussi connu du public, je pense qu’il est juste de le dire. Mais peut-être que le facteur le plus important dans le succès de Raisi était le processus de sélection des candidats. Cela est géré par un groupe largement clérical connu sous le nom de Guardian Council. Ils sont chargés de contrôler les candidats potentiels. Et les critiques disent que le conseil a veillé à disqualifier les rivaux potentiels les plus sérieux de Raisi, y compris des personnes comme le président du Parlement Ali Larijani ou le vice-président Eshaq Jahangiri. Raisi avait donc un avantage pour cette très brève campagne.

MCCAMMON : On a beaucoup parlé de la faible participation et même d’un appel au boycott du vote. Comment ça s’est terminé?

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KENYON : Eh bien, il y a des signes forts que le message de boycott a été entendu. Je peux vous dire qu’en circulant dans les circonscriptions de Téhéran, beaucoup ont vu beaucoup moins d’électeurs que lors des élections précédentes. Cela a rendu le vote beaucoup plus facile pour ceux qui ont participé. Mais pour un pays qui se targue d’une forte participation électorale, ce n’était pas vraiment une bonne performance. Des groupes indépendants le situent bien en deçà de 50 %, bien que l’estimation officielle du taux de participation soit plus élevée.

MCCAMMON : Et que pouvez-vous nous dire sur Raisi ? Qui est-il?

KENYON : Eh bien, c’est un juge. Il est le chef de la justice iranienne, également un religieux pur et dur. La principale critique que vous entendez à son sujet concernant son mandat de juge remonte à la fin des années 1980. Il y a eu des exécutions de masse ordonnées par le tribunal sur lequel il était. Des milliers de prisonniers politiques ont été tués. Au-delà de cela, il est définitivement considéré comme un protégé de l’ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême. Il est également bien connu que Raisi a l’ambition de succéder à Khamenei en tant que prochain chef suprême de l’Iran.

MCCAMMON : Et pour aller de l’avant, quelles sont ses priorités politiques ?

KENYON : Eh bien, pour le moment, il n’a pas beaucoup de marge de manœuvre là-bas. La priorité absolue doit être l’économie déprimée de l’Iran. Des années de sanctions américaines ont dévasté les revenus des ménages. Chaque Iranien avec qui j’ai parlé cette semaine a déclaré que la tâche n°1 du prochain président devait être d’élever le niveau de vie des Iraniens ordinaires. Maintenant, comment exactement il pourrait accomplir cela est une autre question pas tout à fait claire. Il y a des pourparlers à Vienne visant à rétablir l’accord nucléaire de 2015, à ramener les États-Unis dans l’accord et l’Iran à se conformer. Cela pourrait conduire à la levée des sanctions et donner au nouveau gouvernement une chance de travailler à l’amélioration de l’économie.

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MCCAMMON : Peter, dans le système iranien, de quel pouvoir Raisi dispose-t-il réellement pour mener à bien sa politique ?

KENYON : Eh bien, bon point. Le président iranien n’est pas le décideur en matière d’élaboration des politiques. C’est le chef suprême. Un Iranien l’a dit ainsi. Il a dit que le président est comparable à un directeur général qui a un joli titre mais sert essentiellement à réaliser les souhaits du PDG. Ce serait le chef suprême dans ce cas. D’un autre côté, les opinions politiques de Raisi seraient étroitement alignées sur celles du chef suprême. Ainsi, ils finiront peut-être par travailler avec peu de frictions, mais il n’y aura aucun doute sur qui est le patron.

Une question que les puissances mondiales se poseront est de savoir comment un gouvernement Raisi pourrait s’engager avec le monde extérieur. Par exemple, Raisi serait favorable au rétablissement de l’accord nucléaire de 2015 avec le retour des États-Unis. Mais pour être sûr, les partisans de l’accord disent que les négociateurs à Vienne essayant d’accomplir cela feraient très bien de terminer leur travail avant août. C’est alors que la transition post-électorale en Iran se termine, Rohani quitte et Raisi prend ses fonctions.

MCCAMMON: C’est Peter Kenyon de – qui nous parle depuis Téhéran. Merci, Pierre.

KENYON : Merci Sarah.

(EXTRAIT DE LA « SECTION BLEUE DE PDP »)

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