Esper ne s’est pas exprimé immédiatement après la fin des élections, affirme-t-il, car l’élection était terminée. Lui, comme les dirigeants républicains au Congrès, a supposé que Donald contesterait les résultats de l’élection par les moyens (légaux) habituels et que tout serait terminé dans quelques semaines. Mais ce n’était pas fini en quelques semaines. Donald a continué à répandre son gros mensonge. En grande partie parce qu’il n’y a pas eu de réaction de la part de ceux qui étaient en mesure de faire la différence et parce que toutes les révélations relatives au comportement post-électoral désordonné de Donald ont été tenues secrètes, un nombre croissant de républicains ont commencé à soutenir ses mensonges. Tout cela a conduit inexorablement à l’insurrection du 6 janvier 2021. Esper aurait pu se manifester à tout moment avant ce jour. Ou peut-être que les conséquences immédiates de l’insurrection du 6 janvier étaient un bon moment. Certes, la deuxième destitution lui a fourni un moment opportun pour partager sa connaissance privilégiée de la dangereuse volonté de Donald de bafouer l’État de droit, d’utiliser une force non autorisée contre des citoyens américains et de déployer des troupes en violation directe de la loi Posse Comitatus, qui limite strictement la pouvoir du gouvernement fédéral d’utiliser l’armée pour faire appliquer la politique intérieure.
Esper est parfaitement conscient, et même sur la défensive, non seulement du moment de son livre, mais de ses actions avant sa publication. “Il y a eu beaucoup de critiques sur les raisons pour lesquelles je n’ai pas parlé”, a-t-il admis. “C’est parce que je voulais être là sur place si l’une de ces choses arrivait à être le disjoncteur, parce que les deux seules personnes aux États-Unis qui peuvent déployer des troupes, des troupes militaires américaines, sont le président et le secrétaire à la défense. ” Mais pour replacer cette déclaration dans son contexte, nous devons nous rappeler que Donald a renvoyé Esper en novembre 2020, date à laquelle son seul pouvoir aurait été de lui dire la vérité.
