Arrêtez de l’appeler le “bon cancer”

Arrêtez de l’appeler le “bon cancer”

“Vous avez le bon cancer.”

Ce sont les mots les plus courants qui sortent de la bouche des prestataires pour les patients qui viennent de recevoir un diagnostic de cancer papillaire de la thyroïde. Cependant, cette déclaration ne rend pas ce diagnostic plus facile à comprendre et à digérer les nouvelles qui changent la vie et qui ont été reçues par le patient. Le taux de survie pour ce cancer est un pourcentage élevé; c’est une bonne nouvelle, mais ce n’est donc pas un bon cancer. Un problème dans son ensemble est que 94 % des patients atteints de ce cancer ont entendu dire que leur diagnostic était un bon cancer. Les prestataires doivent tenir compte de la manière dont ce diagnostic qui change la vie affecte la vie d’un patient, même si le pronostic ne met pas sa vie en danger, et appliquer de meilleures techniques de communication.

Le carcinome papillaire de la thyroïde est en augmentation. Il passe souvent inaperçu. Les gens peuvent l’avoir pendant des années avant d’être diagnostiqués. Une fois diagnostiqué, les prestataires considèrent le cancer papillaire de la thyroïde comme un bon cancer, car il peut être facilement traité généralement par une thyroïdectomie, une dissection du cou des ganglions lymphatiques, une hormonothérapie substitutive après la thyroïdectomie, une ablation à l’iode radioactif et/ou une ablation par injection d’alcool dans les ganglions lymphatiques.

Dire aux patients qu’ils ont un “bon cancer” apparaît comme dédaigneux et minimise l’expérience du patient impliquée dans ce diagnostic. Cette affirmation couramment utilisée est paradoxale lorsqu’il s’agit de soigner des patients atteints d’un cancer papillaire de la thyroïde. Les prestataires de toute spécialité doivent tenir compte des effets psychologiques et physiologiques que subissent les patients du cancer papillaire de la thyroïde. Améliorer la livraison des nouvelles via une communication efficace et empathique est impératif de pratiquer.

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Étude de cas réflexive

Une nouvelle maman, puis, 6 mois plus tard, une nouvelle patiente atteinte d’un cancer. Une nouvelle vie à aimer, mais maintenant au défi d’aimer sa propre vie. Les défis physiques et psychosociaux pendant la période post-partum sont encore en train d’être surmontés, mais maintenant ils doivent faire face aux difficultés du cancer papillaire de la thyroïde.

Le patient doit subir une chirurgie majeure du cou. La récupération d’une thyroïdectomie et d’une dissection du cou peut parfois ne pas se dérouler comme prévu. Il y a des risques à opérer dans la région du cou. Avoir un bon cancer invalide l’expérience de ce patient d’une chirurgie majeure inattendue, d’une récupération postopératoire et de l’incapacité de s’occuper de son bébé.

Après la chirurgie, le patient doit se préparer à l’iode radioactif. La patiente allaite et prévoit de le faire pendant 2 ans en raison de tous les avantages pour la mère et le bébé, conformément aux recommandations de l’American Academy of Pediatrics. Malheureusement, l’I-131 n’est pas sans danger pour les patientes qui allaitent. La patiente qui allaite doit maintenant s’arrêter pour permettre aux canaux et conduits de lait de s’assécher. Si une patiente qui allaite ne laisse pas cesser sa production de lait avant d’ingérer de l’iode radioactif, cela peut présenter un risque d’absorption de rayonnement dans les glandes mammaires, ce qui entraîne un risque plus élevé de développer un cancer du sein. L’arrêt de la production de lait maternel comporte des risques, tels que la mammite et une altération des liens avec le bébé. Ce “bon cancer” a maintenant affecté les besoins nutritionnels et émotionnels d’un bébé. La patiente ne doit pas pomper ou allaiter après l’ingestion d’iode radioactif et est fortement encouragée à ne pas concevoir pendant un an en raison des risques de consommation de rayonnement. Malheureusement, lorsqu’il consomme de l’I-131, un patient est désormais radioactif et ne peut plus être considéré comme sûr en présence d’enfants. Le patient doit s’isoler. En quoi est-ce “bon” pour la dynamique familiale ?

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Après la chirurgie, un traitement hormonal substitutif est initié car un patient ne peut pas vivre sans l’hormone thyroïdienne. Maintenant, la patiente, qui n’avait pas d’antécédents médicaux significatifs, prend un tout nouveau médicament quotidien pour le reste de sa vie. Si une dose est oubliée, cela pourrait entraîner des effets secondaires indésirables. Cela ne peut pas être considéré comme bon.

Améliorer la pleine conscience et les actions

Les prestataires doivent être conscients de leur communication concernant un diagnostic sensible qui change la vie et cesser de qualifier le cancer papillaire de la thyroïde de bon cancer. Chaque patient est différent et nécessite une communication et des soins individualisés. Les patients ne se souviendront peut-être pas de tout ce que vous leur direz, mais ils se souviendront de la façon dont ils se sont sentis. Ils peuvent s’accrocher aux mots “c’est un bon cancer”, mais remettre en question la validité de cette affirmation à chaque complication qu’ils rencontrent avec le cancer papillaire de la thyroïde. Même après la rémission, les patients ont été laissés avec une surveillance continue à vie de leurs besoins endocriniens. C’est un sujet valable pour sensibiliser et défendre les patients et futurs patients qui souffrent de ce cancer. Dire aux patients qu’ils ont un bon cancer n’est pas une déclaration rassurante. Il minimise la réalité de ce que ce diagnostic implique et l’effet qu’il peut avoir sur la vie du patient. Les prestataires doivent être en mesure de communiquer de manière bienveillante et de capter les signaux pour orienter les patients vers les ressources bénéfiques nécessaires pour aider à maintenir la qualité de vie du patient. Ce type de cancer que ces patients ont nécessite beaucoup de prise en charge, et rien n’est bon.

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Tresia Rouse, RN, est enseignante en soins infirmiers et défenseure des patients.

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