COVID-19: l’aspirine n’améliore pas la survie des malades hospitalisés

L’aspirine n’améliore pas la survie des malades de la COVID-19 hospitalisés, selon les conclusions d’un vaste essai clinique britannique.

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Les patients souffrant de la COVID courent un risque accru de formation de caillots dans les vaisseaux sanguins, en particulier dans les poumons.

«Il a été fortement suggéré que la coagulation du sang pourrait être responsable de la détérioration de la fonction pulmonaire et de la mort chez les patients atteints de COVID sévère. L’aspirine est peu coûteuse et largement utilisée dans d’autres maladies pour réduire le risque de caillots sanguins. Il est donc décevant qu’elle n’ait pas eu d’impact majeur pour ces patients», commente mardi Martin Landray, un responsable de l’essai, dans un communiqué faisant état de ces résultats préliminaires.

«Bien que l’aspirine ait été associée à une légère augmentation de la probabilité de sortir vivant de l’hôpital, cela ne semble pas être suffisant pour justifier son utilisation généralisée pour les patients hospitalisés avec la COVID-19», ajoute pour sa part Peter Horby, co-responsable de l’essai.

L’utilisation de l’aspirine »n’est pas associée à une réduction de la mortalité […], de la durée d’hospitalisation ou du risque d’être placé sous ventilation mécanique», constatent-ils à partir de cette nouvelle étude menée dans le vaste essai Recovery.


L’étude, non encore publiée, a regroupé entre novembre 2020 et mars 2021 près de 15 000 patients hospitalisés atteints de COVID.

Les patients ont été répartis par tirage au sort en deux groupes équivalents, la moitié recevant 150 mg d’aspirine une fois par jour et l’autre les soins habituels.

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L’étude ne montre pas de différence significative pour le critère principal de mortalité à 28 jours (17% dans les deux groupes).

Les patients sous aspirine ont eu une durée d’hospitalisation légèrement plus courte (médiane de 8 jours contre 9 jours) et une proportion un peu plus élevée d’entre eux sont sortis vivants de l’hôpital dans les 28 jours (75% contre 74%), sans que ce soit significatif.


Il n’y a pas eu non plus de différence significative de la proportion de malades ayant dû être mis sous ventilation mécanique invasive ou en matière de décès (21% contre 22%).

Pour mille patients sous aspirine, environ six patients de plus ont subi un événement hémorragique majeur et environ six patients de moins ont subi un événement thromboembolique (caillot).

Les résultats de cette évaluation de l’aspirine seront publiés prochainement sur le site de pre-publication medRxiv et ont été soumis à une revue médicale de premier plan à comité de lecture, précisent les chercheurs.

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