Selon des chercheurs, un type d’E. coli similaire à celui qui a provoqué une grande épidémie en 2011 a récemment été détecté en Europe.
Deux cas d’E. coli entéroaggrégatif producteur de shigatoxines (EAEC) O104:H4 ont été signalés aux Pays-Bas en 2019 et 2020 et dans un isolat alimentaire de 2017. Il y avait également un patient autrichien en 2021.
En 2011, une énorme épidémie causée par le STEC O104:H4 s’est produite en Europe, principalement en Allemagne et en France, associée à des germes issus de graines de fenugrec d’Égypte. L’épidémie a entraîné plus de 4 000 infections et 54 décès dans 16 pays, dont six cas aux États-Unis.
Après cette épidémie, seules quelques infections sporadiques par EAEC O104:H4 ont été signalées, la plupart liées à des voyages en Turquie ou en Afrique du Nord, selon l’étude publiée dans Emerging Infectious Diseases.
Les deux cas récents aux Pays-Bas concernaient des femmes d’âge moyen souffrant de crampes abdominales et de diarrhée sanglante. Ils n’ont pas voyagé récemment. La patiente de 2019 a consommé du bœuf haché cuit et le cas de 2020 a mangé du bœuf, de la viande de hamburger, des légumes et des fruits de son propre jardin.
En 2021, l’Agence autrichienne pour la santé et la sécurité alimentaire (AGES) a obtenu un échantillon d’une fillette de 10 ans atteinte du syndrome hémolytique et urémique (SHU). Cette patiente n’a également signalé aucun voyage récent, mais elle avait consommé du veau cru. De plus, EAEC O104:H4 a été trouvé dans un échantillon de viande de porc en 2017 aux Pays-Bas.
Les chercheurs ont déclaré qu’il était surprenant de récupérer un isolat d’un produit de porc. Cependant, cela ne signifie pas nécessairement que les porcs sont un réservoir, car la contamination pourrait provenir d’un manipulateur d’aliments ou d’aliments contaminés plutôt que des porcs.
Présence sporadique d’E. coli apparentés
Depuis 2016, les isolats d’E. coli producteurs de shigatoxines aux Pays-Bas ont été séquencés dans leur génome entier pour détecter les grappes et les épidémies à l’échelle nationale. Lors de l’analyse rétrospective des données de séquençage du génome entier, deux cas EAEC O104:H4 ont été identifiés en 2019 et 2020.
Les scientifiques ont comparé les isolats récemment découverts, deux isolats EAEC O104:H4 producteurs de shigatoxines provenant de patients aux Pays-Bas à partir de 2013 et des isolats représentatifs de patients en Allemagne qui ont excrété la souche épidémique en 2012.
Selon les chercheurs, l’isolat de patient de 2020 des Pays-Bas et l’isolat de porc se sont clairement regroupés avec les isolats représentatifs de l’éclosion.
Cependant, les isolats de patients des Pays-Bas en 2019 et d’Autriche en 2021 semblaient plus similaires entre eux et les deux isolats de patients néerlandais en 2013 qu’à ceux du groupe d’épidémies.
L’analyse génomique de plusieurs isolats EAEC O104:H4 post-épidémie suggère qu’ils ne sont pas dérivés de l’épidémie de 2011 mais partagent un ancêtre commun récent. L’analyse indique que des variantes de l’EAEC O104:H4 produisant la toxine Shiga circulent dans le monde entier.
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