La France légalise la FIV pour les lesbiennes et les femmes célibataires

La chambre basse du parlement français va définitivement approuver une loi qui permettra pour la première fois aux femmes célibataires et lesbiennes d’avoir accès à la procréation médicalement assistée

PARIS — La chambre basse du Parlement français va définitivement approuver mardi une loi qui permettra pour la première fois aux femmes célibataires et lesbiennes d’accéder à la procréation médicalement assistée.

La nouvelle loi élargira l’accès aux traitements de fertilité tels que l’insémination artificielle et la fécondation in vitro (FIV), actuellement réservés uniquement aux couples hétérosexuels infertiles.

En France, les traitements de fertilité sont gratuits, ce qui inclurait désormais les couples de lesbiennes et les femmes célibataires.

Le ministre de la Santé Olivier Veran a déclaré que les autorités françaises se préparaient à appliquer la nouvelle loi le plus rapidement possible, afin que les premiers enfants puissent être conçus d’ici la fin de l’année.

Le vote marque la fin d’un long débat de deux ans au Parlement. La majorité conservatrice au Sénat a rejeté à plusieurs reprises la mesure, mais la chambre basse du parlement, où le parti centriste de Macron a la majorité, a le dernier mot. L’Assemblée nationale a déjà approuvé le projet de loi à trois reprises et doit l’adopter définitivement plus tard mardi.

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Des groupes français de défense des droits des LGBT ont fait pression pour cette mesure après que la France a légalisé le mariage homosexuel sous le président de l’époque François Hollande, après des mois de manifestations de masse par des groupes conservateurs et catholiques.

“Enfin”, a déclaré Matthieu Gatipon, porte-parole de l’association Inter-LGBT, saluant une “avancée tant attendue”.

“Nous sommes satisfaits que cela se fasse (…) mais cela a été un accouchement douloureux”, a-t-il déclaré, exprimant sa frustration qu’il ait fallu si longtemps pour arriver au vote final de la loi.

Gatipon a déclaré qu’il avait été difficile pour les femmes françaises qui ont dû retarder pendant des années leur projet d’avoir un bébé, et d’autres qui ont dû payer des frais coûteux pour se rendre à l’étranger dans des pays où de telles procédures sont disponibles, comme l’Espagne et la Belgique.

La nouvelle loi ne traite pas de l’interdiction par la France des accords de maternité de substitution dans lesquels une femme porte et accouche un bébé pour quelqu’un d’autre.

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