Un organisme de bienfaisance affirme que des centaines de réfugiés dans les camps de Dadaab au Kenya ont été touchés par une épidémie de choléra alors que la population dans les installations augmente rapidement
DOSSIER – Une réfugiée somalienne passe devant la clôture entourant une hutte du camp de réfugiés de Dadaab, qui héberge alors plus de 230 000 habitants, dans le nord du Kenya, le 19 décembre 2017. Des centaines de réfugiés dans les camps de Dadaab au Kenya ont été touchés par une épidémie de choléra alors que le la population dans les établissements augmente rapidement, a déclaré un organisme de bienfaisance humanitaire le mardi 30 mai 2023. (AP Photo/Ben Curtis, File)
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NAIROBI, Kenya — Des centaines de réfugiés dans les camps de Dadaab au Kenya ont été touchés par une épidémie de choléra alors que la population dans les installations augmente rapidement, a déclaré mardi une organisation caritative humanitaire.
Médecins sans frontières, connu sous l’acronyme français MSF, a déclaré que 2 786 réfugiés ont été touchés jusqu’à présent “et qu’il existe un risque imminent d’épidémies d’autres maladies gastro-intestinales”.
Les camps de Dadaab accueillent plus de 300 000 personnes et avec la sécheresse mordante dans la Somalie voisine, les chiffres sont à la hausse, mettant à rude épreuve les services d’eau et d’assainissement.
Il est prévu d’ouvrir un autre camp dans le complexe pour accueillir les nouveaux arrivants et réduire la surpopulation.
« Tous les efforts pour réduire la surpopulation doivent inclure des investissements importants dans le secteur de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène afin d’assurer un niveau de vie minimum aux réfugiés dans tous les camps », a déclaré Hassan Maiyaki, directeur national de MSF au Kenya.
MSF a exhorté les parties prenantes à répondre de toute urgence à la crise à Dadaab, à remédier aux conditions sanitaires et à prévenir la propagation des maladies.
En 2016, le gouvernement kenyan avait annoncé son intention de fermer les camps de Dadaab, invoquant l’insécurité en raison d’informations selon lesquelles des extrémistes du groupe somalien al-Shabab s’y cachaient et que les camps étaient un conduit de contrebande d’armes.
Les Nations Unies ont exhorté le Kenya à reconsidérer ce plan et à continuer d’offrir un refuge aux victimes de violences et de traumatismes.
La discussion sur la fermeture a depuis lors été intermittente, avec plusieurs ultimatums donnés à l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, le dernier étant en 2021.
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