En l’absence de relations diplomatiques, nous manquons des outils de base pour tenter de modérer les actions malavisées du gouvernement iranien et, ce faisant, aider les citoyens à recouvrer leurs droits.

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Lundi, le gouvernement canadien a imposé des sanctions contre 25 éminents responsables iraniens et neuf entités gouvernementales. Les interdictions surviennent alors que des milliers d’Iraniens sont descendus dans la rue pour protester contre la mort de Mahsa Amini, 22 ans, deux jours après avoir été arrêtée par la police des mœurs de ce pays pour avoir porté son hijab de manière inappropriée.
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La triste ironie, bien sûr, est qu’il n’y avait aucune moralité montrée à Mahsa. En conséquence, je suis d’accord avec l’imposition de nouvelles sanctions.
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Ce n’est pas la première fois que les Iraniens organisent des manifestations de masse. Le dernier remonte à 2019, lorsque le gouvernement a soudainement augmenté le prix de l’essence. Le gouvernement, aidé par ses hommes de main de la sécurité, a pu étouffer la foule. Mais pas avant que 1 500 citoyens aient perdu la vie. Nous espérons tous que cette dernière tourmente aura une fin différente.
Cependant, alors que le gouvernement libéral et l’opposition conservatrice échangent des insultes sur ce que le Canada peut faire de manière réaliste pour aider le peuple iranien, j’aimerais leur rappeler qu’ils sont tous les deux coupables de la fermeture de notre ambassade du Canada à Téhéran.
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Le gouvernement de Stephen Harper a rompu toutes les relations diplomatiques avec l’Iran en 2012. Et le gouvernement de Justin Trudeau a depuis soutenu la stratégie. Je crois que les deux se sont gravement trompés dans leurs calculs diplomatiques, et voici pourquoi.
Premièrement, le régime iranien est clairement sinistre. Il maltraite ses citoyens, se précipite pour fabriquer des armes nucléaires et exporte le terrorisme. Nos deux pays ne sont pas alignés, c’est le moins qu’on puisse dire. Mais qu’avons-nous gagné en fermant notre ambassade à Téhéran ?
La réponse honnête est rien. Nous n’avons ni voix ni influence sur le terrain. Nous ne parlons pas aux dirigeants du gouvernement, des entreprises, des universités ou de la société civile. Et nous devons compter sur la charité de nos alliés pour partager des bribes de renseignements. En bref, nous manquons des outils de base pour tenter de modérer les actions malavisées du gouvernement et, ce faisant, aider les citoyens iraniens.
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Nos amis – les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie, la France, l’Italie, le Japon et la Nouvelle-Zélande, pour n’en citer que quelques-uns – n’aiment pas non plus les mollahs iraniens, mais il y a une raison pour laquelle ils ont fermé leurs missions à Téhéran. Ils savent qu’il est facile de faire de la diplomatie avec des amis, mais qu’elle est plus nécessaire avec des pays avec lesquels nous sommes profondément en désaccord.
Deuxièmement, 43 ans d’isolement des États-Unis et des sanctions internationales sévères ont fait des ravages. Lorsque j’ai visité Téhéran à l’été 2014, la ville avait l’air très fatiguée. Le chômage et la pauvreté étaient à un niveau record, les infrastructures nécessitaient une refonte, les technologies étaient obsolètes et la vie quotidienne était stressante. Les choses n’ont pas changé.
De plus, en discutant avec certains chefs d’entreprise, j’ai constaté qu’ils avaient une profonde méfiance à l’égard des biens et services chinois et russes, ce qui maintenait l’économie sous assistance respiratoire. Ils voulaient désespérément renouer avec le Canada et l’Ouest, tant d’un point de vue commercial qu’humain.
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Avant la révolution iranienne de 1979, les entreprises canadiennes occupaient une place importante dans l’économie du pays. Nous étions des chefs de file dans les secteurs du pétrole et du gaz, des mines et de l’agroalimentaire, entre autres.
S’inspirant de notre gouvernement, ces entreprises ont depuis abandonné le marché. Lorsque la santé mentale et la stabilité reviendront à cette ancienne civilisation, comme ce sera le cas un jour, cela nécessitera une injection massive de capital, de biens de consommation et de technologie. Et parce que nous n’avons eu aucune présence publique ou privée depuis des décennies, les entreprises canadiennes ne seront pas prioritaires lorsqu’il s’agira de reconstruire l’économie.
Troisièmement, le peuple iranien jouit d’une culture d’une richesse impressionnante. Ancrés dans la culture et largement éduqués, ils ne sont pas aussi vaincus qu’on pourrait le penser. Au cours de longues conversations, accompagnées de cafés forts et de délicieuses brochettes d’agneau, j’ai été impressionné par leur confiance et leur résilience. Oui, les gens sont brutalement pressés par leurs dirigeants, mais ils aspirent fermement à la vie qu’ils ont connue autrefois. L’espoir vit.
Quel message leur envoyons-nous donc alors que notre drapeau est introuvable ? Quand nous ne sommes pas engagés dans le bon combat ?
On dit qu’une politique étrangère canadienne efficace est celle qui fait la promotion de nos valeurs et de nos intérêts. Alors que nous regardons des Iraniens courageux tenter de recouvrer leurs libertés, nous n’avançons pas non plus. Il est grand temps que nos dirigeants politiques corrigent ce tort.
La L’honorable Sergio Marchi a été député, ministre et ambassadeur du Canada.
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