Les représentants du gouvernement nous regardent dans les yeux et nous disent que personne n’est plus important que nos aînés – mais ne le pensez pas.
Auteur de l’article:
Brigitte Pellerin
Date de publication:
7 mai 2021 • Il y a 18 minutes • 3 minutes de lecture • Rejoindre la conversation

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Il est étonnant de réaliser qu’il a fallu une pandémie, des milliers de morts et un rapport complet de la commission pour nous dire que traiter les humains comme des produits à partir desquels faire des profits est une idée terrible. Donner la priorité à l’économie par rapport aux personnes fait mal aux deux, alors que placer les personnes au centre des soins, comme le recommande le rapport de la Commission COVID-19 sur les soins de longue durée, profite aux deux. Si seulement nous avions pu y penser par nous-mêmes.
Le rapport de la commission, qui a été publié vendredi dernier, est une lecture épouvantable. Après avoir suivi et lu toutes les transcriptions depuis septembre, j’avais une bonne idée de ce qu’elles contiendraient. Soyez honnête maintenant: y a-t-il quelque chose là-dedans qui vous surprend?
La tragédie humaine qui a frappé le secteur des soins de longue durée de la province et qui rend encore la vie des résidents misérable plus d’un an plus tard – l’Ontario commence à peine à lever certaines des restrictions de confinement où les résidents des soins de longue durée sont vaccinés – était entièrement prévisible, prédit et pas du tout empêché. Parce que nous avons toujours refusé de faire passer les gens avant les considérations économiques.
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Le pire acte d’accusation dans le rapport n’est pas le faible niveau du personnel ou les vieux bâtiments où les gens partagent des salles de bain ou les abus dont nous entendons parfois parler. Le pire acte d’accusation est le fait que tous ceux qui auraient dû savoir, savaient en mars 2020 qu’ils devaient empêcher le personnel de soins de longue durée de travailler dans plus d’un foyer et devaient rendre les masques obligatoires. Ces preuves étaient claires et dans les juridictions qui ont pris ces mesures à ce moment-là, le nombre de décès par COVID-19 dans les soins de longue durée était beaucoup plus faible.
Nous nous laissons gouverner par des gens qui semblent convaincus que si l’économie souffre, tout s’écroulera.
Et nous n’avons encore rien dit sur la mise en place de congés de maladie payés suffisants pour que les personnes à faible poids économique et aux emplois moins bien rémunérés, y compris les préposés aux services de soutien à la personne, ne se rendent pas malades de peur de perdre l’argent dont elles ont besoin pour mettre un toit. sur la tête de leurs enfants.
Il a fallu au gouvernement de l’Ontario jusqu’à la mi-avril 2020 pour décréter que le personnel des soins de longue durée devait se limiter à un seul foyer – une règle, en passant, qui ne s’appliquait pas aux préposés aux services de soutien à la personne des agences qui continuaient à travailler dans des foyers différents. parce que le modèle économique le dictait.
Le rapport de la Commission des soins de longue durée note que la majorité des résidents des soins de longue durée décédés lors de la première vague ont contracté le COVID-19 entre la fin mars et la fin avril 2020. Combien de vies auraient été sauvées si le gouvernement avait agi plus tôt? Si des masques et la restriction de tout le personnel à une seule maison avaient été mis en place un mois plus tôt, combien auraient été épargnés par l’agonie d’étouffer à mort?
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Cette information est connue depuis des mois. C’était dans le rapport de novembre du vérificateur général de l’Ontario. C’était également dans un rapport de Revera publié peu de temps après. Pourtant, nous n’avons eu aucune responsabilité, juste des excuses et des pointes du doigt ennuyeuses. Tous les gens qui ont pris ces décisions il y a plus d’un an, qui ont attendu de mettre en œuvre des mesures qu’ils savaient nécessaires pour éviter des décès évitables, sont toujours au travail aujourd’hui.
Et au moment où le long week-end de mai arrive, nous ne parlerons même plus du rapport de la Commission des soins de longue durée. Nous serons passés à autre chose.
Vous pariez que cela me met en colère. Nous nous laissons gouverner par des gens qui semblent convaincus que si l’économie souffre, tout s’écroulera. Nous acceptons d’être gouvernés par des politiciens qui croient que le travail de certaines personnes est essentiel mais que les gens eux-mêmes sont consommables. Nous acceptons d’être gouvernés par des fonctionnaires qui nous regardent dans les yeux et nous disent que personne n’est plus important que nos aînés et ne le pense pas.
C’est quand les gens souffrent que tout se réduit en morceaux. Les personnes en bonne santé travaillent dur et innovent. Les morts ne contribuent pas au PIB. Un traumatisme grave et généralisé coûte à la société des sommes incalculables en opportunités perdues.
«Nous ne pouvons oublier les leçons tirées de cette pandémie», indique le rapport de la Commission des soins de longue durée. Tant que nous continuerons à traiter les humains comme rien de plus que des outils consommables pour maintenir l’économie en marche, nous ne nous souviendrons absolument de rien.
Brigitte Pellerin est un écrivain d’Ottawa. Lisez le rapport complet de la commission sur: www.ltccommission-commissionsld.ca
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