Un nouveau test distingue les lésions bénignes des lésions malignes dans la NF1

Un nouveau test de biopsie liquide a permis de distinguer les patients atteints de neurofibromatose de type 1 (NF1) qui présentent des lésions précurseurs du neurofibrome plexiforme (NP) bénigne des patients qui présentent des tumeurs malignes des gaines nerveuses périphériques (MPNST), selon les auteurs d’une étude multi-institutionnelle. -étude en coupe.

“La transformation de la NP en MPNST est difficile à détecter par imagerie… ou par biopsie… ce qui retarde souvent le diagnostic de MPNST et aggrave le pronostic”, Jeffrey Szymanski, MD, PhD, Washington University School of Medicine, St Louis, Missouri, et ses collègues observent.

“À notre connaissance, ces résultats représentent la première preuve d’un test de biopsie liquide permettant de différencier efficacement les tumeurs malignes et précancéreuses dans un syndrome de prédisposition héréditaire au cancer”, déclarent-ils.

Le même test permettra également aux oncologues de surveiller la réponse au traitement d’un patient lorsqu’il est traité pour MPNST et de déterminer si les patients présentent toujours une maladie résiduelle minimale (MRD), ajoutent-ils.

“Ces avancées sont essentielles pour améliorer la morbidité et la mortalité substantielles associées à ces tumeurs agressives chez les patients atteints de ce syndrome commun de prédisposition au cancer”, ajoutent-ils.

Jusqu’à 15 % des patients atteints de NP développent une MPNST, qui est associée à un mauvais pronostic car la tumeur peut se propager rapidement. Une fois que les patients développent une MPNST, environ 80% meurent dans les 5 ans suivant le diagnostic.

L’étude, réalisée conjointement par la Washington University School of Medicine et le National Cancer Institute, a été publiée en ligne le 31 août dans Médecine PLOS.

Échantillons de plasma

L’étude a impliqué un total de 53 individus : 16 témoins sains sans NF1, 23 patients atteints de NP et 14 patients atteints de MPNST. Des échantillons de plasma ont été collectés auprès de tous les participants et ont été analysés pour l’ADN sans plasmocytes (cfDNA), qui est éliminé des cellules dans le plasma.

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L’équipe a utilisé une technologie de séquençage du génome entier ultra-basse pour rechercher des différences dans le matériel génétique entre les trois groupes. “Nous avons constaté que le cfDNA des patients atteints de MPNST présente un profil de fragmentation plus court que celui des patients atteints de NP ou de donneurs sains”, rapporte Szymanski.

À l’aide de lectures de séquençage à partir de ce profil de fragmentation, les chercheurs ont ensuite quantifié les altérations du nombre de copies à l’échelle du génome (CNA) dans le cfDNA et ont utilisé les CNA pour estimer la fraction de cfDNA plasmatique provenant de la tumeur. La fraction tumorale est la proportion de cfDNA qui provient des tumeurs, et l’équipe a découvert que “la fraction tumorale dans le cfDNA plasmatique distinguait le prétraitement [MPNST] de PN avec une précision de 86 %.”

La spécificité du test était également élevée à 91 %, mais la sensibilité était modérée à 75 %.

En revanche, les différences de fraction tumorale chez les patients NP et les donneurs sains ne différaient pas dans la fraction tumorale cfDNA, notent-ils.

De plus, le cfDNA de tumeurs prélevées sur des patients MPNST présentait une instabilité génomique significativement plus élevée que celle des PN.

Suivi de la réponse au traitement

Les chercheurs ont également exploré la relation entre la fraction tumorale plasmatique dérivée du test et la charge tumorale mesurée radiologiquement. Dans cette phase particulière de l’étude, ils ont pu démontrer que l’analyse cfDNA peut être utilisée pour suivre la réponse au traitement chez les patients MPNST, et qu’elle le fait avec une précision potentiellement plus grande que les techniques d’imagerie standard.

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L’analyse cfDNA en série a montré à son tour que le même test avait le potentiel de détecter de manière non invasive la présence de MRD ainsi que la réponse au traitement. “L’application de cette technologie de biopsie liquide a le potentiel de juger une imagerie équivoque, de servir de biomarqueur de réponse MRD et de traitement et, surtout, de faciliter la détection précoce de MPNST”, concluent les auteurs.

Les chercheurs prévoient maintenant de mener un essai plus vaste, dans le but de rapprocher la précision de leur dosage de 100 %.

La recherche a été financée par des subventions de la Children’s Cancer Foundation, de l’Institut national des sciences médicales générales et du programme de recherche intra-muros du Centre de recherche sur le cancer du NCI. Szymanski n’a divulgué aucune relation financière pertinente.

PLOS Méd. Publié en ligne le 31 août 2021. Texte intégral

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