Les autoroutes américaines ont-elles vraiment été conçues comme des pistes ?

Les autoroutes américaines ont-elles vraiment été conçues comme des pistes ?

Le « fait » fréquemment répété que les autoroutes américaines ont été conçues pour fonctionner comme des pistes d’urgence n’est guère plus qu’une légende urbaine, malgré sa prévalence (beaucoup de gens semblent le savoir) et sa longévité (personne ne semble savoir quand il trouve son origine, mais elle peut être attribuée à une législation qui remonte aux années 1940). À première vue, l’idée semble être à la fois du bon sens et un casse-tête total. Bien sûr, un avion militaire devrait pouvoir atterrir sur une belle et large route en cas d’urgence ! Mais alors qu’en est-il de toutes les routes qui sont trop sinueuses ou trop vallonnées ou qui ont une surface d’atterrissage autrement inadaptée ? Et qu’en est-il des voitures et des camions qui sont probablement déjà sur l’autoroute sans aucun moyen d’être avertis de cette urgence ?

Les personnes à l’origine de cette légende urbaine ont répondu à certaines de ces questions. Par exemple, toute la route n’est pas censée convenir à une piste d’urgence ; seulement 1 mile (1,6 kilomètres) sur tous les 5 miles (8 kilomètres). Ce rapport est censé être suffisant pour tenir compte des virages, des changements d’élévation et des zones densément peuplées. Et comme toutes les bonnes légendes urbaines, celle-ci a une base historique. La règle du 1 sur 5 milles remonte en fait à des interprétations erronées ou à des citations erronées du Defense Highway Act de 1941, du Federal-Aid Highway Act de 1944 et du Federal-Aid Highway Act de 1956, selon la source.

Bien que ces trois lois soient réelles, aucune ne contient réellement un tel langage. Le Defense Highway Act prévoyait des pistes de vol, principalement à usage militaire, à proximité des autoroutes. Le premier Federal-Aid Highway Act a failli inclure un autre programme de bandes de vol, mais ne l’a finalement pas fait, et il ne faisait pas non plus partie du deuxième Federal-Aid Highway Act. [source: Weingroff].

Donc aucune loi de ce genre n’a jamais été votée, et de plus, une telle stratégie ne serait pas pratique. Étant donné que l’utilisation d’une autoroute comme piste ne se produirait que dans le genre d’urgence théorique sans précédent dans laquelle les avions n’auraient même pas le temps de se détourner vers l’aéroport commercial le plus proche, il n’y a absolument aucun moyen pour les forces de l’ordre locales de fermer et de dégager les autoroutes assez rapidement pour assurer un atterrissage d’urgence en toute sécurité.

Quel est le plan, alors, s’il y a jamais une urgence qui oblige les avions en vol incapables d’atteindre leur destination à atterrir immédiatement ? Les petits aéroports municipaux et privés sont la solution la plus évidente. Les bases militaires sont une autre option. Il y a en fait partout des pistes peu utilisées et peu connues (c’est-à-dire pas pour les voyages commerciaux publics) qui sont un emplacement logique pour un avion d’urgence atterrissant dans une situation de guerre ou de terrorisme.

Publié à l’origine : 9 juillet 2015

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