Un marchandage nucléaire pour l’Allemagne ?

Un marchandage nucléaire pour l’Allemagne ?

Les voitures circulent sur l’autoroute.


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Sebastian Gollnow/Zuma Press

On commence à avoir l’impression que le gouvernement allemand est le gang qui n’arrive pas à se décider. À peine deux semaines après avoir semblé tuer l’énergie nucléaire, les politiciens reviennent à nouveau sur leurs positions. Tant qu’ils imposent également des limites de vitesse sur les célèbres autoroutes du pays, c’est-à-dire.

C’est ce qui passe pour un débat sur la sécurité énergétique à Berlin ces jours-ci. Les politiciens et certains médias pronucléaires lancent l’idée d’un grand commerce de chevaux (Kuhhandelou “commerce de vaches” en allemand) qui verrait la durée de vie des trois réacteurs nucléaires restants du pays prolongée après tout, en échange de l’introduction d’une limitation de vitesse sur les autoroutes pour économiser l’essence et le diesel.

Comme beaucoup de compromis politiques, cela laisserait tout le monde mécontent. Le Parti libéral démocrate libéral, qui fait partie de la coalition au pouvoir, et les démocrates-chrétiens de l’opposition s’enthousiasment pour l’énergie nucléaire mais détestent une limitation de vitesse. Le Parti écologiste de gauche, également membre de la coalition, déteste le nucléaire mais aime la limitation de vitesse. Les sociaux-démocrates du chancelier Olaf Scholz, théoriquement le parti au pouvoir, ne peuvent pas non plus décider de ce qu’ils pensent.

Ce n’est pas une façon de protéger la sécurité énergétique de la plus grande économie d’Europe. Il est clair sur le fond que l’Allemagne ne peut pas se permettre de mettre à la ferraille ses centrales nucléaires restantes, qui fournissent environ 6 % de son électricité. L’Europe est confrontée à une grave pénurie de gaz en raison du chantage énergétique de Vladimir Poutine, et le charbon et le nucléaire sont les seules alternatives aux approvisionnements russes en gaz naturel de plus en plus peu fiables.

Les énergies renouvelables bien-aimées des Verts sont trop peu fiables pour alimenter une économie industrielle majeure. Il est insensé de tenir le nucléaire en otage à une limite de vitesse qui n’aura pas beaucoup d’impact sur la consommation d’énergie.

Près de cinq mois après le début de la guerre en Ukraine de M. Poutine et de la crise énergétique européenne qui en a résulté, Berlin montre à nouveau à quel point elle apprend peu. Le ministre de l’Economie et du Climat, Robert Habeck, des Verts, a déclaré en février qu’il n’y aurait “aucun tabou” dans la lutte contre la sécurité énergétique – avant de traiter le nucléaire comme un tabou. Échangez la vache ou n’échangez pas la vache, mais il est temps pour M. Habeck et le reste de l’administration d’honorer sa parole.

Rapport éditorial du Journal : Le meilleur et le pire de la semaine de Kim Strassel, Mary O’Grady et Dan Henninger. Images : NASA, ESA, CSA et STScI/Getty Images/Reuters Composé : Mark Kelly

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