Une « bourse » pour les animaux ? L’idée vise à protéger les espèces menacées.

Une « bourse » pour les animaux ?  L’idée vise à protéger les espèces menacées.

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Quelle est la valeur des différentes espèces animales ?

La question préoccupe les spécialistes de la biodiversité depuis des années, d’autant plus que l’activité humaine menace les animaux et leurs habitats.

Aujourd’hui, des chercheurs européens ont mis au point un système pour aider à déterminer la valeur d’une espèce – et comment les activités humaines affectent la biodiversité.

Ils l’appellent un “marché boursier des espèces” – un concept qui fonctionne un peu comme le marché boursier ordinaire, mais avec des animaux au lieu de l’argent.

L’idée, décrite dans un article publié dans Research Ideas and Outcomes, ne concerne cependant pas la possession ou le commerce d’animaux. Au contraire, le concept permet aux chercheurs d’attribuer une valeur à différentes espèces, puis de déterminer comment les activités humaines les affectent.

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Par exemple, ils pourraient attribuer un «cours boursier» élevé à une espèce comme les abeilles, qui ont été qualifiées d’êtres vivants les plus importants sur Terre. Le prix des abeilles fluctuerait alors au fur et à mesure que les humains effectueraient des « achats » en fonction de leurs activités.

L’utilisation de pesticides, les activités qui contribuent au réchauffement climatique et à la dégradation de l’habitat seraient interprétées comme de la « vente », créant une facture conceptuelle que les humains devraient payer pour compenser les effets de leur activité. Les mesures prises pour protéger les espèces et favoriser la biodiversité seraient interprétées comme un « achat ».

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Le système proposé pourrait aider les humains à voir clairement leurs effets sur les espèces animales et indiquer des moyens d’intégrer la protection de la biodiversité dans leurs plans. “Les actions de bonne volonté deviendront de plus en plus difficiles à esquiver et à rejeter”, déclare Urmas Koljalg, professeur à l’Université de Tartu en Estonie et auteur principal de l’étude, dans un communiqué de presse.

La biodiversité est en déclin dans le monde entier, avec une chute rapide de l’abondance des espèces indigènes et des menaces pour une grande variété d’animaux. Un rapport des Nations Unies de 2019 a révélé qu’un million d’espèces végétales et animales pourraient disparaître en quelques décennies et qu’au moins 680 espèces de vertébrés ont été conduites à l’extinction depuis le XVIe siècle.

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L’idée est ambitieuse et consiste à créer des «espèces numériques» en utilisant des informations sur l’ADN et des connaissances sur les traits, la distribution et d’autres facteurs des animaux. C’est compliqué, mais les chercheurs disent que cela vaut la peine d’être mis en place.

“Nous soutenons que le moyen le plus réaliste et le plus tangible de sortir de la crise imminente de la biodiversité est de mettre une étiquette de prix sur les espèces et donc un coût pour les actions qui les compromettent”, déclare Koljalg.

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