Le ministre de la Culture, Mathieu Lacombe, veut légiférer pour forcer les géants du web comme Netflix à donner plus de visibilité au contenu québécois, au risque de marcher sur les platebandes du fédéral qui a déjà déposé un projet de loi en ce sens.
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Ottawa a déposé le projet de loi C-11 dans le but de forcer les géants du web à promouvoir le contenu culturel canadien, tandis que M. Lacombe espère ajouter la spécificité québécoise dans l’équation.
«C-11 va s’attaquer au problème de fond, mais avec des lunettes canadiennes. Moi, je souhaite que, quand on est en territoire québécois, on regarde cet enjeu-là avec les lunettes québécoises, d’abord et avant tout», a déclaré le ministre Lacombe, en entrevue au Devoir.
Photo d’archives, Stevens LeBlanc
Le ministre de la Culture, Mathieu Lacombe
«On s’entend, C-11 est un gain. Les produits culturels québécois vont mieux se porter après son adoption. Mais est-ce qu’on peut en faire plus pour protéger encore mieux nos artistes? […] Je pense que oui», a-t-il soutenu.
Même si la réglementation de la radiodiffusion relève du fédéral, le ministre caquiste estime que Québec dispose de leviers à même d’améliorer ce qu’il appelle la «découvrabilité» de la culture québécoise.
«Il n’y a rien de décidé encore, mais si on choisit d’aller de l’avant avec une loi, ce ne serait pas en contradiction avec C-11 de toute façon», a plaidé M. Lacombe, qui ne voit rien d’inconstitutionnel si Québec légifère dans le dossier.