Les agriculteurs européens sont confrontés à une hausse des coûts et à des importations moins chères : leur colère couve et il n’en faudra pas beaucoup pour bouillir | Nouvelles du monde

Les agriculteurs européens sont confrontés à une hausse des coûts et à des importations moins chères : leur colère couve et il n’en faudra pas beaucoup pour bouillir |  Nouvelles du monde

Les barrages qui se mettent en place autour de Paris parlent de deux choses : la colère des agriculteurs et aussi leur détermination à mener à bien cette contestation.

Leurs griefs sont anciens et reposent sur l’hypothèse que les politiciens de Paris et de Bruxelles ne comprennent tout simplement pas les problèmes auxquels sont confrontés les agriculteurs du reste du pays.

Et au cœur de tout cela se trouve l’argent.

Les agriculteurs – en France et au-delà – affirment que leurs revenus chutent à tel point que leurs emplois sont à peine pérennes.

Cela est dû en partie à l’augmentation des coûts auxquels ils sont confrontés – le prix des engrais a par exemple considérablement augmenté depuis le début de l’année dernière. la guerre en Ukrainetandis que les importations de céréales ukrainiennes en Europe ont fait baisser le prix de ces produits.

En fait, l’impact des importations moins chères est une autre plainte que l’on entend lors de ces manifestations.

Si de l’agneau bon marché vient de l’étranger, par exemple, cela réduit inévitablement le prix qu’un agriculteur national peut obtenir.

Ils accusent pour cela les accords de libre-échange qui, disent-ils, profitent aux agriculteurs étrangers à leurs dépens.

Image:
Des agriculteurs français bloquent une autoroute avec leurs tracteurs lors d’une manifestation à Longvilliers. Photo: Reuters

L'agriculteur Vincent Guyot se promène avec un tracteur jouet, lors d'un blocage par des agriculteurs sur l'A4 à Jossigny.  Photo: Reuters
Image:
L’agriculteur Vincent Guyot marche avec un tracteur jouet, lors d’un blocus par des agriculteurs sur l’A4 à Jossigny en France. Photo: Reuters

Autre plainte fréquente : la multiplication des réglementations en matière agricole, notamment environnementales, les oblige à passer un temps précieux au bureau alors qu’ils devraient être aux champs.

Lire aussi  La décision du masque du juge de Floride pourrait causer des problèmes lors de la prochaine pandémie

“Avant, c’était quelques heures par mois et maintenant c’est un jour par semaine”, selon un agriculteur.

Les allègements fiscaux, comme celui qui réduisait le prix payé par les agriculteurs pour le diesel, ont été annulés.

Et pendant ce temps, les agriculteurs croient que le gouvernement les a ignorés ; que leur rôle dans l’alimentation de la nation a été oublié.

Des véhicules font la queue lors d'un blocage par des agriculteurs sur l'A4 à Jossigny.  Photo: Reuters
Image:
Des véhicules font la queue lors d’un blocage par des agriculteurs sur l’A4 à Jossigny. Photo: Reuters

Veuillez utiliser le navigateur Chrome pour un lecteur vidéo plus accessible

Pourquoi les agriculteurs bloquent-ils les routes en France ?

Ces manifestations ne se limitent pas à la France. L’Allemagne a connu d’énormes manifestations, avec des tracteurs affluant dans certaines des plus grandes villes du pays.

Les agriculteurs étaient déjà descendus sur les routes en Pologne et en Roumanie et de nouvelles manifestations éclatent désormais quotidiennement en Belgique, en Italie, en Espagne et ailleurs.

Il s’agit d’un mouvement européen, même si l’attention se porte en grande partie sur la France.

Et les cibles de la colère sont généralement les mêmes : les gouvernements nationaux, perçus comme incapables de soutenir leurs agriculteurs, et l’Union européenne, accusée d’imposer des réglementations lourdes.

En savoir plus:
Des centaines de tracteurs se dirigent vers Paris pour protester
Les agriculteurs français bloquent les routes avec des tracteurs

Des gens se rassemblent lors d'un blocage par des agriculteurs sur l'A4 à Jossigny.  Photo: Reuters
Image:
Des gens se rassemblent lors d’un blocage par des agriculteurs sur l’A4 à Jossigny. Photo: Reuters

Les agriculteurs affirment qu’il existe une contradiction entre le désir de l’UE d’être autosuffisante en matière alimentaire et les formalités administratives imposées à son secteur agricole.

Lire aussi  Manchester United publie une déclaration après les allégations d’abus d’Antony | Dernières nouvelles

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, architecte du « pacte vert » de l’UE souvent cité comme le problème, a peu d’amis parmi les agriculteurs protestataires.

Quelque part, aux niveaux national et européen, il faudra faire un effort de réconciliation.

Pour le moment, du moins, la colère couve ; il n’en faudra pas beaucoup pour que ça bout.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

Recent News

Editor's Pick