Date de publication :
17 sept. 2022 • il y a 49 minutes • 3 minutes de lecture • Rejoindre la conversation
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Lorsque l’on écoute des reportages sur des personnes qui sortent et profitent de la météo, on ne peut que supposer que tout est revenu à la normale.
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Pas tout à fait, surtout pour l’industrie de la bière au Canada. En fait, les ventes totales de bière ont en fait chuté de 7,3 % par rapport à l’an dernier, selon un rapport obtenu par Bière Canada.
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Les ventes totales de bière ont augmenté de 20,1 % à Terre-Neuve-et-Labrador. Mais dans d’autres provinces, les ventes de bière au détail et au service ont chuté de manière significative. La plus forte baisse jusqu’à présent cette année a été enregistrée dans la province de Québec.
Les ventes de bière ont chuté de 13,3 % par rapport à l’an dernier. En Saskatchewan, les ventes ont chuté de 12,6 % et en Alberta, de 10,7 %.
Toutes les zones sont dans le rouge, sauf les Territoires. Dans le secteur de la bière, un simple -1 % est énorme, alors le -3,3 % en Ontario est considéré comme un désastre.
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Ces baisses s’ajoutent à une année 2021 désastreuse lorsque les confinements étaient la norme pour lutter contre le COVID-19. Lorsque les choses ont commencé à ouvrir plus tôt cette année, ce n’est pas le scénario auquel l’industrie de la bière s’attendait, loin de là.
En volume, les ventes de bière sont inférieures de 8,3 % aux niveaux d’avant la pandémie. Je pense que les ventes de bière ont chuté pour diverses raisons.
Premièrement, notre pénurie de main-d’œuvre est clairement un facteur contributif. Les restaurants ferment plus tôt ou n’ouvrent pas certains jours de la semaine. De nombreux emplacements n’ouvrent désormais que cinq jours contre sept jours comme auparavant. De nombreux emplacements fermeront également à 22 heures au lieu de minuit ou 2 heures du matin. Encore une fois, de nombreux opérateurs ne peuvent pas obtenir le personnel.
Les événements publics sont de retour, mais nous en avons eu moins à travers le pays. Et la fréquentation dans de nombreux cas a considérablement chuté par rapport aux normes pré-COVID-19.
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Il faudra un certain temps avant que les gens ne se familiarisent avec notre nouvelle réalité post-COVID-19. Nous ne savons pas ce qui nous attend cet automne en ce qui concerne la pandémie, mais nous nous attendons à ce que les gens se comportent avec une extrême prudence – comme ils le devraient.
Quant aux consommateurs, ils semblent être dans une position différente maintenant. Jusqu’à présent, les ventes de bière à domicile cette année sont revenues aux niveaux d’avant la pandémie. Mais les ventes de bière consommée dans les restaurants et les événements restent de 35 à 40 % inférieures aux niveaux d’avant la pandémie.
Au cours des trois dernières années environ, beaucoup d’entre nous ont plutôt été attirés par le vin, les spiritueux et d’autres produits. Seltzer et les alternatives prêtes à boire deviennent également plus populaires.
En un mot, le Canada est passé d’un pays de consommation de bière sur place à un marché de consommation de vin et de spiritueux plus à la maison.
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Beaucoup d’entre nous ont essayé de nouveaux produits et ont expérimenté de nouveaux goûts et de nouvelles marques. Ces expériences en ont éloigné beaucoup de la bière. Les Canadiens boivent encore de la bière, mais les chiffres nous indiquent que le pourcentage de buveurs de bière a considérablement diminué.
L’autre facteur est bien sûr l’inflation. L’alcool est évidemment discrétionnaire pour les consommateurs et beaucoup réduisent leurs dépenses ces jours-ci pour faire face à la flambée des prix des denrées alimentaires.
Les prix de la bière ont également augmenté de 10 à 15 % au cours des 12 derniers mois et augmenteront probablement encore plus l’an prochain.
En 2017, Ottawa a introduit une formule d’indexation pour augmenter les taxes sur la bière en fonction de notre indice des prix à la consommation (IPC). Avec l’IPC de cette année, la partie différée des taxes sur la bière pourrait augmenter jusqu’à 7 % en avril 2023, ce qui est un record.
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Certaines provinces ont exprimé une certaine sympathie en n’augmentant pas leur propre portion de taxe sur les produits alcoolisés, mais pas Ottawa. Au moins pas encore.
Essentiellement, le travail à domicile modifie nos comportements et nos choix alimentaires. La situation de la bière est un bon exemple de la façon dont l’industrie alimentaire est affectée par un marché alimentaire plus domestique.
Les gens boiront de la bière à la maison, mais aller à des événements et voir des amis à différents endroits incitera les gens à consommer plus, mais différemment. Les problèmes de main-d’œuvre persistants et les changements du marché inciteront l’industrie alimentaire à s’adapter et à rechercher de nouvelles opportunités, pour le meilleur ou pour le pire.
En attendant, l’année 2022 devait être une année de retour pour l’industrie de la bière. On dirait qu’il faudra peut-être attendre un peu plus longtemps pour que cela se produise.
Sylvain Charlebois est professeur et directeur principal du laboratoire d’analyse agroalimentaire de l’Université Dalhousie.