L’objet serait une plate-forme équipée de batteries qui aurait à peu près la taille d’une voiture et pèserait 2,6 tonnes – le plus gros objet largué de l’ISS à ce jour. La plateforme a été délibérément séparée de l’ISS le 21 mars 2021, pour ensuite entrer dans l’atmosphère et brûler des années plus tard.
Comment se déroule une rentrée ?
“Cela ne prend que dix minutes depuis une altitude de 100 kilomètres, où s’effectue la rentrée lorsque l’objet commence à se désintégrer, jusqu’au sol”, a déclaré Holger Krag, responsable du programme de sécurité spatiale de l’ESA. “La batterie ne tombera pas comme une pièce individuelle compacte dans une zone très étroite, mais sera plutôt répartie dans une traînée de débris plus longue. On s’attendrait à une pièce plus petite tous les 10 ou 20 kilomètres dans la zone touchée.”
Est-ce que quelque chose comme ça arrive souvent ?
Il est courant que des débris spatiaux pénètrent dans l’atmosphère et s’y brûlent. Il y a quelques semaines à peine, le satellite européen “ERS-2”, lancé il y a près de 30 ans, a connu une fin tragique et a été détruit comme prévu. Il arrive aussi régulièrement que des débris plus petits atteignent la surface de la Terre. Ils tombent généralement au-dessus de l’océan ou de zones inhabitées. Selon l’agence spatiale américaine NASA, en moyenne un morceau connu est tombé sur Terre par jour au cours des 50 dernières années. Jusqu’à présent, il n’y a eu qu’un seul cas connu dans lequel une personne a été directement touchée par un débris spatial. En 1997, un morceau de la taille d’un poing d’un lanceur Delta II a heurté une femme de l’Oklahoma qui n’a pas été blessée.
Selon l’agence spatiale américaine Nasa, il existe actuellement dans l’espace plus de 25 000 objets d’une circonférence supérieure à dix centimètres, environ 500 000 d’une circonférence comprise entre un et dix centimètres et plus de 100 millions de particules d’une taille supérieure à un millimètre. Les principales causes sont les explosions et les collisions de satellites.
Y a-t-il des efforts pour faire quelque chose à ce sujet ?
De nombreux pays actifs dans l’espace ont exprimé leur inquiétude et préconisé de réduire autant que possible la création de nouveaux débris spatiaux – par exemple en concevant de manière appropriée les vaisseaux spatiaux et les satellites. L’ancien patron de l’Esa, Wörner, a également appelé à « enfin un système d’alerte précoce pour protéger la Terre ».
