France-Allemagne (0-2) : méconnaissables, les Bleus prennent une bonne claque

France-Allemagne (0-2) : méconnaissables, les Bleus prennent une bonne claque

Deux nations majeures du jeu ont renvoyé ce samedi soir les deux favoris de l’Euro 2024 à leurs études, leurs doutes et aux changements nécessaires après une telle mélasse. À Wembley, le Brésil est allé battre l’Angleterre (0-1) quand à Lyon, l’Allemagne a estoqué pour la deuxième fois en sept mois la France. Ironie de l’histoire : ce sont deux sélections en souffrance et patraques qui se sont imposées contre les prétendus cadors.

Pour ce qui nous concerne, les Bleus ont manqué de tout, d’impact et d’Antoine Griezmann au milieu de terrain, d’automatismes en défense et d’un attaquant axial qui offre des solutions à ses deux ailiers dans le jeu de remise ou par ses appels. La faiblesse tricolore a dominé.

Résultat : en début de chaque période (1e et 49e), au terme même de sept secondes, deux passes et trois joueurs ayant touché le ballon sur l’engagement, ils ont encaissé deux buts humiliants qui racontent un peu le ridicule dans lequel ils se sont enveloppés au Groupama Stadium.

C’était une soirée à ne pas forcément arriver en retard mais que l’on aurait pu écourter pour aller vraiment s’amuser après. Si on comptait sur les hommes de Didier Deschamps pour cela, ils ont déçu et n’ont pas respecté le dress code du match amical : emballer, rassurer, préparer l’Euro même si c’est en juin qu’il faudra « montrer les muscles » comme l’avait rappelé la veille en conférence de presse Kylian Mbappé. Le capitaine des Bleus le sait après la dernière Coupe du monde qui a porté ses partenaires jusqu’en finale, ce qui précède n’indique pas toujours grand-chose.

Lire aussi  Noureddine Salah El-Din raconte son expérience d'arrestation par les Forces de soutien rapide

Mbappé sans réussite face au gardien du Barça

La perplexité tient aujourd’hui à ce qui a manqué aux Bleus, comme le sens du combat, des idées offensives, un pressing et un contrôle de la partie, tous les ingrédients qu’ils ont l’habitude de mettre lors d’une sortie internationale. Ils ont paru cette fois absents et surtout absents à eux-mêmes comme si le forfait d’Antoine Griezmann les avait rendus orphelins dans le jeu et l’état d’esprit.

Ils sont quelques-uns comme ça à donner son identité à l’équipe de France, comme Mike Maignan, Dayot Upamecano, Adrien Rabiot, Antoine Griezmann, Kylian Mbappé — pas folichon à Lyon et sans réussite dans ses duels avec Marc-André Ter Stegen avant la revanche de PSG-Barcelone en Ligue des champions — et sans eux, la vie bleue vire à l’écran noir.

La 150e sélection de Didier Deschamps au poste de patron des Tricolores se révèle un échec mais on ne lui reprochera pas d’avoir tenté, tester, essayer – la nature même des rencontres amicales. Puisque tout compte, l’entraîneur a peu de chances de reconduire cette défense amorphe et naïve, transpercée sur les côtés comme dans l’axe. Sans jouer, Ibrahima Konaté, Jonathan Clauss et Théo Hernandez ont marqué des points.

Devant, Marcus Thuram, remplacé à l’heure de jeu par Olivier Giroud réclamé par le public de longues minutes auparavant, ne possède pas encore l’épaisseur de se glisser dans la peau d’un numéro 9 seul sur le front de l’attaque alors qu’à l’Inter, il partage la tâche avec un partenaire, Lautaro Martinez principalement. Contre l’Allemagne, les Bleus ont enfilé un nouveau maillot vintage, hommage à l’épopée de 1984, mais ils avaient laissé leurs tenues de gala à la maison.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

Recent News

Editor's Pick