J’aide les immigrants à construire une nouvelle vie (et à obtenir du crédit)

J’aide les immigrants à construire une nouvelle vie (et à obtenir du crédit)

Ma famille et moi nous sommes vu refuser un logement, une location de voiture et même une réservation d’hôtel, tout cela parce que nous n’avions pas de carte de crédit.

MIEL DE KINGSLEY

Illustration par Adrian Hogan

Illustration par Adrian Hogan

17 avril 2024

Je voulais parcourir le monde depuis que je suis adolescente. En 2009, après avoir étudié l’ingénierie mécanique dans une université au Nigeria, j’ai trouvé un emploi dans une société pétrolière et gazière qui m’a envoyé au Texas. Trois ans plus tard, j’ai déménagé en Inde pour travailler et, depuis, j’ai vécu dans 15 pays. Pendant tout ce voyage à travers le monde, j’ai rencontré et épousé ma femme, Bola, et nous avons eu deux enfants. Pendant des années, Bola et les enfants faisaient des allers-retours entre le Nigeria et partout où je me trouvais à l’époque. Finalement, j’ai réalisé à quel point ma vie de jet-set perturbait notre famille, alors Bola et moi avons décidé de trouver un endroit permanent que nous pourrions appeler chez nous. Elle a suggéré le Canada.

En août 2019, nous sommes arrivés tous les quatre avec le visa étudiant de Bola. Elle étudiait les affaires au Conestoga College de Kitchener, en Ontario, tandis que je travaillais à distance pour une entreprise en Europe. Nous avions déjà vécu dans de nombreux pays, donc je ne pensais pas que quelque chose se passerait mal. Ensuite, tout s’est passé.

À l’atterrissage, mon application Uber n’a pas fonctionné car je n’avais pas de carte de crédit canadienne. Nous n’avions apporté que des cartes de débit : le Nigeria et tous les pays dans lesquels j’ai vécu fonctionnaient par débit. Nous avons fini par payer en espèces un taxi pour nous emmener à notre hôtel. Là, la réception nous a dit qu’elle ne pouvait pas honorer notre réservation sans carte de crédit, nous avons donc payé une caution équivalente à un séjour de trois nuits avant de nous accepter. Je ne pouvais pas non plus louer de voiture sans carte de crédit, alors j’ai marché pendant une heure jusqu’à la maison que je voulais louer. Là-bas, le propriétaire m’a demandé six mois d’antécédents de crédit au Canada pour sécuriser le logement. Finalement, je me suis rendu à pied dans une banque pour demander une carte de crédit, où le caissier m’a dit que je devrais d’abord ouvrir un compte, mais pour ce faire, j’aurais besoin d’une adresse personnelle.

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J’étais frustré. Nous étions bloqués à notre arrivée. J’ai fait part de mes réticences à un ami au Nigéria, qui m’a ensuite mis en contact avec son amie, une autre Nigériane, nommée Catherine, qui vivait au Canada depuis de nombreuses années. Le lendemain, elle est venue nous voir, nous a loué une voiture à son nom et a cosigné le bail de notre appartement. Nous avons emménagé dans notre nouveau logement après une semaine passée à l’hôtel.

Je ne comprenais pas la notion de crédit à l’époque. Chez nous, l’endettement est une mauvaise chose : personne ne veut devoir de l’argent à qui que ce soit. Mais au Canada, le crédit sous-tend une grande partie de la vie quotidienne, permettant aux banques et aux propriétaires d’évaluer votre profil de risque. Cela crée une lacune dans le système d’immigration : la seule façon pour une personne de commencer sa vie ici est d’avoir des antécédents de crédit, ce que les nouveaux arrivants n’ont pas. J’ai rencontré de nombreux immigrants qui ont été confrontés au même obstacle. Une personne m’a dit qu’elle était arrivée au Canada en tant que résident permanent et avait trouvé un emploi dans une banque, mais que sa carte de crédit lui avait été refusée par la même banque qui l’employait parce qu’elle n’avait pas d’antécédents de crédit depuis six mois.

Je voulais résoudre ce problème. J’ai contacté un ami ingénieur en Alberta pour m’aider à démarrer une application bancaire en ligne pour les nouveaux immigrants. Ensemble, nous avons démarré le logiciel avec nos propres fonds et l’avons incorporé en août 2020. Cinq mois plus tard, nous avons lancé l’application, que nous avons appelée Expedier. Notre première phase consistait à tirer parti du système bancaire ouvert pour donner aux immigrants un accès instantané à leur argent auprès des banques internationales, en transférant leurs fonds sur un compte bancaire canadien. Nous avons ensuite lancé une carte de débit permettant aux utilisateurs de charger de l’argent et de le dépenser au Canada.

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Nous en sommes maintenant à la deuxième phase d’Expedier : la phase de création de crédit. Cet été, nous commencerons à déclarer les paiements de loyer de nos clients aux agences d’évaluation du crédit afin que les utilisateurs puissent établir et renforcer leur historique de crédit au Canada. Au cours de la troisième phase, l’année prochaine, nous lancerons une carte de crédit pour les nouveaux arrivants. Ma carte canadienne initiale avait une limite de 500 $ en raison de mon manque d’antécédents de crédit. Nous accorderons à nos utilisateurs des limites plus élevées en fonction de leurs antécédents de crédit international.

Notre application a été téléchargée environ 10 000 fois et nous comptons désormais environ 8 000 utilisateurs actifs. J’ai récemment entendu parler d’un étudiant qui n’a pu payer ses frais de scolarité au Canada qu’après s’être inscrit à Expedier et avoir accédé à son argent depuis le Nigéria. L’année dernière, nous avons collecté environ 300 000 $ grâce à une campagne auprès de nos familles et amis et avons commencé à travailler avec l’accélérateur de startups de Google. Nous voulons continuer à développer l’application et continuer à aider les nouveaux arrivants à bâtir leur vie et leur crédit.

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Cette histoire paraît dans le numéro de mai de Maclean’s. Vous pouvez acheter le numéro ici ou abonnez-vous au magazine ici.

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2024-04-17 13:36:40

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