La géo-ingénierie solaire est une technologie controversée. Il suppose que l’augmentation de la température moyenne mondiale peut être stoppée si nous parvenons à réduire la quantité de lumière solaire atteignant la Terre – explique “Rzeczpospolita”. Les partisans soutiennent que nous pouvons gagner plus de temps pour réduire les émissions de CO2 et arrêter le réchauffement climatique. Cependant, les opposants estiment que cette solution pourrait avoir des conséquences inattendues et potentiellement tragiques pour la planète entière.
La Suisse veut lancer un débat sur la géo-ingénierie solaire sous le patronage de l’ONU. Elle a appelé les Nations Unies à créer une équipe spéciale qui examinerait les avantages et les risques associés à l’utilisation possible de cette technologie.
La proposition suisse sera discutée lors de la session de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement à Nairobi, au Kenya. “Il s’agit d’une technologie qui vise à imiter les effets d’une grande éruption volcanique en remplissant l’atmosphère de particules de dioxyde de soufre, réfléchissant une partie de la chaleur et la lumière du soleil dans l’espace”, a-t-on souligné.
Mary Church du Centre pour le droit international de l’environnement (CIEL) exprime ses inquiétudes quant au fait que le mandat du PNUE visant à préparer un rapport et à établir un groupe d’experts sur la SRM (Solar Radiation Management) pourrait non seulement saper le moratoire existant sur la géo-ingénierie solaire, mais aussi légitimer par inadvertance un retard des mesures pour éliminer progressivement les énergies fossiles.
“Il existe certains domaines que la communauté internationale a, à juste titre, considérés comme tout simplement interdits, notamment l’eugénisme, le clonage humain et les armes chimiques. La géo-ingénierie solaire figure sur cette liste. Nous devons être d’accord avec cela avant que des conversations apparemment inoffensives ne nous conduisent sur une pente très glissante vers la mise en œuvre de cette technologie.“- souligne l’Église.
Rappelons que ce n’est pas la première fois que la Suisse propose des discussions sur la géo-ingénierie solaire. En 2019, lors de la session de l’Assemblée de l’ONU pour l’environnement, la délégation suisse a présenté un projet de résolution visant à réglementer l’utilisation des techniques de géo-ingénierie, qui doivent être testées et utilisées à grande échelle dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Cette proposition appelait à une évaluation des méthodes et des cadres potentiels pour gérer les techniques de géo-ingénierie, ainsi qu’à la création d’une commission chargée de présenter les résultats de la recherche sur cette question d’ici août 2020. Comme indiqué, il s’agissait d’une étape vers la création d’une réglementation internationale de cette technologie controversée. .
“Il existe un risque que la géo-ingénierie soit utilisée par quelqu’un sur lequel il n’y a aucun contrôle international et cela nous inquiète beaucoup”, a déclaré Franz Perrez, chef du département des affaires internationales de l’Office fédéral suisse, dans une interview au “Climat”. Accueil Actualités” en 2019 pour l’Environnement.
– ajoutée.
Cependant, malgré ces inquiétudes, le sujet a finalement été bloqué par les États-Unis et l’Arabie Saoudite.
En 2022, près de 500 scientifiques ont signé un appel pour conclure un accord interdisant le recours à la géo-ingénierie solaire. Ce document supposait le manque de financement public, de mise en œuvre, de brevets, d’expérimentations et de soutien pour cette technologie dans les forums internationaux.
Source : La Guardia, rp.pl