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Le Premier ministre Rishi Sunak a déclaré vendredi qu’il était “tout à fait raisonnable” que le gouvernement britannique réexamine une loi sur la reconnaissance du genre récemment adoptée en Écosse, la plaçant sur une trajectoire de collision potentielle avec Édimbourg.
La législation controversée – adoptée jeudi par le parlement écossais décentralisé – permettra aux gens de changer officiellement de sexe plus facilement et plus rapidement, supprimant l’exigence d’un diagnostic médical de dysphorie de genre.
La décision éventuelle d’empêcher l’entrée en vigueur de la loi pourrait aggraver les relations déjà tendues avec le gouvernement régional écossais, à la suite des efforts entravés par le Parti national écossais (SNP) au pouvoir pour organiser un référendum sur l’indépendance.
“Je pense que beaucoup de gens s’inquiètent de ce nouveau projet de loi en Ecosse, de l’impact qu’il aura sur la sécurité des femmes et des enfants”, a déclaré Sunak aux radiodiffuseurs britanniques.
“Je pense donc qu’il est tout à fait raisonnable que le gouvernement britannique l’examine, comprenne quelles sont les conséquences pour la sécurité des femmes et des enfants dans le reste du Royaume-Uni, puis décide de la ligne de conduite appropriée.”
En vertu des règles de décentralisation qui ont conduit à la création du parlement écossais en 1999, Londres peut bloquer la législation si les ministres estiment qu’elle entrera en conflit avec les lois à l’échelle du Royaume-Uni.
Mais ce pouvoir n’a jamais été cédé par les gouvernements britanniques successifs, et toute tentative maintenant conduirait probablement à une contestation judiciaire par Édimbourg.
La secrétaire écossaise à la justice sociale, Shona Robison, a averti vendredi qu’elle “contestera vigoureusement” toute tentative de Westminster de “saper la volonté démocratique du Parlement écossais” et de bloquer la réforme du genre.
La législation permet aux personnes âgées de 16 et 17 ans de changer de sexe, malgré les efforts de certains législateurs écossais pour maintenir l’âge à 18 ans.
Il réduit de deux ans à trois mois – ou six mois pour les 16-17 ans – le temps nécessaire à un candidat pour vivre dans son nouveau sexe avant qu’il ne soit officiellement reconnu.
Les opposants à la loi craignent qu’elle ne représente un danger pour les femmes et les filles, en particulier en ce qui concerne la fourniture d’espaces non mixtes.
Mais le gouvernement écossais insiste sur le fait que cela n’aura pas d’impact sur la loi britannique sur l’égalité, qui permet aux personnes trans d’être exclues des espaces non mixtes tels que les vestiaires et les abris.
La première ministre écossaise Nicola Sturgeon – qui a fait face à l’une des plus grandes rébellions internes de son mandat de huit ans sur la question – a déclaré que le système précédent pour changer de sexe était “intrusif, traumatisant et déshumanisant”.
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