Rare victoire du Canadien face aux Panthers: quand Nick Suzuki tient tête à Aleksander Barkov

Chaque fois que le Canadien affronte les Panthers, des parallèles sont dressés entre Aleksander Barkov et Nick Suzuki. Martin St-Louis a bien pris soin de le soulever lorsqu’un confrère s’est risqué à poser une question sur le sujet.

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Faut-il vraiment nous en vouloir? Depuis les beaux jours de Guy Carbonneau, le capitaine du Canadien est le modèle qui se rapproche le plus de la définition d’un gagnant du trophée Selke, remis annuellement au meilleur attaquant défensif de la LNH. Prix qu’a remporté Barkov en 2021 et pour lequel il a été finaliste la saison suivante.

D’ailleurs, les récents gagnants de ce trophée sont loin de remplir les mêmes conditions que celles de l’époque de Carbonneau, où on portait presque exclusivement attention aux prouesses défensives.

Dorénavant, en plus de limiter les occasions de marquer de l’adversaire, tant en infériorité numérique qu’à forces égales, les candidats doivent également produire à un certain rythme.

Mardi, dans ce gain de 5 à 3 face aux Panthers, qui étaient privés de Matthew Tkachuk et de Carter Verhaeghe (et d’Aaron Ekblad pour les 40 dernières minutes), Suzuki a rempli tous ces critères.

Leader incontesté

Utilisé par St-Louis dans tous les aspects du jeu, Suzuki a creusé sa priorité au sommet des buteurs du Canadien en marquant ses 31^e et 32^e buts de la saison. Ce faisant, il a atteint le plateau des 70 points.

«Récemment, Nick a eu des confrontations corsées. Chaque fois, il répond à l’appel. C’est notre capitaine pour une raison, parce qu’il se lève toujours. Il l’a fait encore ce soir», a louangé Jake Evans.

«Barkov est un très bon joueur, mais Nick est dans sa zone présentement, a soutenu Cole Caufield. Ils sont uniques, même s’il y a des similitudes entre les deux. Je suis bien content d’avoir Nick dans mon équipe. Il est incroyable à chaque match et il continue de s’améliorer.»

Il a fait un travail impeccable lors des quatre infériorités numériques au cours desquelles il a été utilisé.

Le seul bémol à sa soirée de travail est survenu dans le cercle des mises en jeu. Suzuki s’est fait bouffer tout rond en ne remportant que cinq des 18 duels (28%) auxquels il a pris part.

Qui était devant lui la plupart du temps? Barkov en personne. Le Finlandais a été sans pitié en gagnant sept des 10 confrontations.

«Il est tellement fort physiquement. En plus, il a des mains et un bâton rapides, a analysé Suzuki, première étoile du match. J’ai essayé de trouver un avantage qui changerait la donne à mesure que le match avançait.»

Parlant de jeu défensif, les Montréalais ont été parfaits à court d’un homme pour la cinquième fois à leurs six derniers matchs. Deux de ces principaux acteurs ont même touché la cible. Jake Evans, justement en infériorité numérique, et Joel Armia.

Il s’agissait du 14^e but de la saison d’Armia, son 12^e à forces égales. Dans cette colonne chez le Canadien, il n’est devancé que par Suzuki (21) et Caufield (13).

En tout début de troisième période, ce dernier a touché la cible pour la deuxième fois seulement en 20 rencontres.

Confusion au sommet

Le juge de lignes Jonny Murray est devenu l’un des rares officiels à travailler 1500 matchs dans la LNH. Cependant, ce n’est pas lui qui a retenu l’attention.

Eric Furlatt a alloué un but à Brendan Gallagher… avant de le lui refuser quelques secondes plus tard. Une situation pittoresque causée par une mauvaise communication entre les officiels présents sur la patinoire du Centre Bell et les responsables des reprises vidéo basés à Toronto.

Disons qu’on a rarement vu 21 000 personnes passer de l’euphorie à la désolation en un aussi court laps de temps.