Combattre la solitude en reconnectant les liens sociaux

Combattre la solitude en reconnectant les liens sociaux

Le confinement dû au COVID-19 a ruiné les liens sociaux et laissé les gens de gauche seuls. | Crédit photo : Getty Images

Ces derniers temps, surtout après la pandémie, une grande attention est accordée à la santé mentale. L’isolement forcé des années COVID-19 semble avoir rompu les liens sociaux que les gens avaient établis au fil du temps. Même si les gens établissent à nouveau ces liens, il est clair que certains ont été incapables de revenir aux niveaux de socialisation d’avant la pandémie, ni de nouer ou d’entretenir des relations significatives.

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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué que des liens sociaux de haute qualité sont essentiels à notre santé mentale et physique ainsi qu’à notre bien-être. L’isolement social et la solitude sont des déterminants sociaux importants, mais négligés, pour les personnes de tous âges, y compris les personnes âgées. Plus récemment, l’OMS a créé une Commission sur le lien social (2024-2026) dans le but de voir le problème de l’isolement social reconnu et financé en tant que priorité mondiale de santé publique.

“N’importe qui, n’importe où, peut se sentir seul ou socialement isolé”, déclare l’OMS. « À tous les âges et dans toutes les régions, la solitude et l’isolement social ont de graves conséquences sur notre santé physique et mentale, ainsi que sur le bien-être de nos communautés et de notre société. La Commission proposera un programme mondial sur le lien social, en travaillant avec des commissaires de haut niveau pour plaider en faveur de l’action, mobiliser le soutien pour intensifier les solutions éprouvées et mesurer les progrès.

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Selon les statistiques de l’organisme mondial de santé, l’isolement social et la solitude sont répandus : on estime qu’une personne âgée sur quatre est confrontée à l’isolement social et qu’entre 5 et 15 % des adolescents souffrent de solitude. De nombreuses recherches montrent que l’isolement social et la solitude ont de graves conséquences sur la santé physique et mentale, la qualité de vie et la longévité. L’effet de l’isolement social et de la solitude sur la mortalité est comparable à celui d’autres facteurs de risque bien établis tels que le tabagisme, l’obésité et l’inactivité physique. L’isolement social et la solitude ne nuisent pas seulement aux individus ; ils ont également un impact négatif sur des communautés et des sociétés entières. Les recherches montrent que leur sécurité, leur prospérité et leur gouvernance efficace dépendent grandement de la qualité des liens sociaux au sein des quartiers, des lieux de travail et des écoles, ajoute l’OMS.

Même avant la pandémie, la solitude était une préoccupation. Une revue systématique par Mareike Ernst et. Al. dans un article paru dans une revue à comité de lecture Psychologue américain j’avais ceci à dire: « Même avant la pandémie de COVID-19, l’isolement social et la solitude devenaient des préoccupations majeures en matière de santé publique et de politique, en grande partie en raison de leurs graves conséquences sur la longévité, la santé mentale et physique et le bien-être ».

Dans leur contexte, les résultats de l’enquête The Global State of Social Connections réalisée par Gallup et Meta sont intéressants. Meta et Gallup ont collaboré à deux études de recherche, la première en 2022, qui ont révélé d’importantes variations dans le sentiment de connectivité et de solitude des gens dans les sept pays étudiés. Le rapport 2023 s’appuie sur ces recherches en présentant des données sur les connexions et la solitude parmi les personnes de 142 pays.

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Selon les résultats de cette étude de perception, 72 % des personnes se sentaient « très » ou « assez » connectées aux autres ; 6% ne se sentaient pas « du tout » connectés aux autres. Près d’un quart (24 %) de la population mondiale se sent « très » ou « assez » seule, tandis que 49 % déclarent ne pas être seules « du tout ». En moyenne, des pourcentages similaires d’hommes et de femmes ont déclaré se sentir très ou assez connectés aux autres (73 % et 72 %, respectivement) ou très ou assez seuls (24 % chacun) ; cependant, il existait des différences considérables entre les sexes en termes de sentiment d’appartenance sociale et de solitude dans plusieurs pays.

Selon l’enquête, la plupart des gens ont déclaré interagir avec divers groupes sociaux au moins une fois par jour, y compris les amis ou la famille qui vivent avec eux ou à proximité (58 %) ainsi que les voisins ou autres personnes vivant à proximité (46 %). Un tiers de la population mondiale déclare interagir quotidiennement avec des amis et des membres de sa famille qui vivent loin, ce qui suggère que de nombreuses personnes utilisent probablement une forme de technologie au quotidien pour favoriser la connexion avec des personnes importantes dans leur vie. Parmi les six types de liens sociaux étudiés, les interactions avec des inconnus ont été les moins signalées, 16 % de la population mondiale déclarant avoir interagi avec des inconnus au moins une fois par jour au cours des sept jours précédents.

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Même avec ce dernier sondage de perception, un nombre important de personnes se sentent déconnectées et seules. Des stratégies claires seront nécessaires de la part des gouvernements du monde entier afin de garantir la satisfaction de leurs résidents. Ce n’est jamais une tâche facile, mais dans les circonstances actuelles, cela l’est de plus en plus.

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