BBVA lance une offre hostile de 11,5 milliards d’euros sur Sabadell

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La banque espagnole BBVA a lancé une offre hostile de 11,5 milliards d’euros sur Banco Sabadell après que le conseil d’administration de son plus petit rival ait rejeté une approche.

BBVA a présenté jeudi son offre d’achat d’actions directement aux actionnaires de Sabadell, moins d’une semaine après que le conseil d’administration de la société cible a déclaré qu’elle avait « considérablement sous-évalué » la banque et ses perspectives.

L’offre valorise chaque action Sabadell à 2,13 euros pièce, soit une prime de 18 pour cent par rapport au cours de clôture de l’action mercredi.

“Nous présentons aux actionnaires de Banco Sabadell une offre extraordinairement attractive pour créer une banque de plus grande envergure sur l’un de nos marchés les plus importants”, a déclaré jeudi le président de BBVA, Carlos Torres.

BBVA a fait son offre la semaine dernière, ce que le conseil d’administration de Sabadell a formellement rejeté lundi. L’offre valorisait initialement Sabadell à 12 milliards d’euros, mais ce prix a depuis baissé à mesure que les actions BBVA ont baissé au cours de la semaine dernière.

Le conseil d’administration de Sabadell a déclaré lundi que l’offre BBVA « sous-évaluait considérablement » ses perspectives de croissance.

Les querelles publiques de plus en plus conflictuelles entre les deux banques sont rares en Espagne, un pays peu habitué aux offres hostiles.

Mercredi, Sabadell a pris la décision inhabituelle de publier un e-mail privé envoyé dimanche par Torres à son président Josep Oliu dans lequel BBVA indiquait qu’elle n’augmenterait pas son offre.

“Je considère qu’il est très important que votre conseil d’administration sache que BBVA n’a pas la possibilité d’améliorer ses conditions économiques”, a écrit Torres.

L’accord rassemblerait les troisième et quatrième plus grandes banques du marché espagnol, créant ainsi le prêteur ayant le bilan national le plus important.

Les deux banques ont tenté de conclure un accord il y a quatre ans, au plus fort de la pandémie, mais les négociations de fusion ont échoué au bout de deux semaines à la suite de désaccords sur les prix.