WASHINGTON – Le secrétaire d’État Antony Blinken, lundi, présentera le changement climatique comme à la fois le plus grand défi et la plus grande opportunité pour les États-Unis.
«Si nous réussissons, nous capitaliserons sur la plus grande opportunité de créer des emplois de qualité depuis des générations», dira Blinken dans un discours à la Fondation Chesapeake Bay, selon des extraits publiés par le Département d’État.
Son discours présente le président Joe Biden accueillant 40 dirigeants mondiaux pour un sommet virtuel sur le climat les 22 et 23 avril, du président russe Vladimir Poutine au président français Emmanuel Macron en passant par le roi saoudien Salman.
Le sommet de cette semaine est censé signaler un engagement renouvelé des États-Unis à mener la lutte mondiale contre le changement climatique après quatre ans au cours desquels l’administration Trump a minimisé la menace.
Biden devrait annoncer de nouvelles limites sur les émissions américaines avant le sommet. Des scientifiques, des groupes environnementaux et certains chefs d’entreprise demandent à Biden de fixer un objectif qui réduirait les émissions de gaz à effet de serre aux États-Unis d’au moins 50% par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2030.
Biden est déjà confronté au retour de force des républicains, qui affirment que l’abandon des combustibles fossiles nuira à la compétitivité des États-Unis, coûtera des emplois aux États-Unis et augmentera les prix de l’énergie.
Dans son discours, Blinken présentera la question comme une menace croissante pour la sécurité nationale et a déclaré que les États-Unis prenaient du retard par rapport à la Chine dans le développement de la technologie nécessaire pour freiner le changement climatique.
«Déjà, les techniciens du solaire et de l’éolien comptent parmi les emplois qui connaissent la croissance la plus rapide en Amérique. Mais pour le moment, nous prenons du retard», prévoit-il de dire. Il note que la Chine est le plus grand producteur et exportateur de panneaux solaires, d’éoliennes, de batteries et de véhicules électriques.
“Elle détient près d’un tiers des brevets mondiaux sur les énergies renouvelables. Si nous ne rattrapons pas notre retard, l’Amérique manquera l’occasion de façonner l’avenir climatique mondial d’une manière qui reflète nos intérêts et nos valeurs, et nous en perdrons d’innombrables des emplois pour le peuple américain », dira-t-il.
L’opinion publique américaine s’est déplacée en faveur d’une approche plus agressive de la lutte contre le changement climatique. Selon un sondage du Pew Research Center de juin 2020, une majorité d’Américains disent qu’ils favorisent une série d’actions du gouvernement américain pour réduire les impacts du changement climatique, des initiatives de plantation d’arbres aux normes d’efficacité énergétique plus strictes pour les véhicules.
«Si l’Amérique ne parvient pas à diriger le monde sur la résolution de la crise climatique, il ne nous restera plus beaucoup de monde», dira Blinken.
Contributeur: Associated Press
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